Charles MAURRAS. L.A.S., 12 novembre 1951,... - Lot 226 - Ader

Lot 226
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Charles MAURRAS. L.A.S., 12 novembre 1951,... - Lot 226 - Ader
Charles MAURRAS. L.A.S., 12 novembre 1951, [à Henri Massis] ; 12 pages in-4 (transcription jointe). Très belle et longue lettre. À la lecture des épreuves du livre de Massis, Charles Maurras et notre temps, Maurras ne peut cacher sa joie et sa reconnaissance : « J’écris tant, je fais tant de livres et en corrige tant d’autres, qu’il n’y a même plus moyen de vous dire mon immense gratitude pour le service que vous venez de me rendre si brillamment, si utilement, et bien plus qu’à moi, aux idées qui nous ont mus l’un et l’autre depuis tant d’années ! Vous avez le don de la vie. Vous réveillez les gisants, et leurs os, et les cendres. Où semblaient ne devoir se promener que de mornes doctrinaires, voilà des troupes d’hommes rajeunis, ardents, actifs et passionnés ! »... Il relève quelques erreurs, par exemple : « ce n’est pas à Arles que notre Marius a défait les Teutons, c’est à Aix. Delubrum victoriæ aquensis. Je me suis donné le plaisir d’en faire graver le souvenir dans le marbre de mon jardin pendant qu’il était occupé par les Boches ». D’autres remarques retiennent son attention, comme la question de la moralité des romans de Léon Daudet. « Un grand trait, le plus curieux au moins de votre réussite, c’est comment tant de traits personnels, divers, distincts, parfois très différents, concourent, d’eux-mêmes, et (parbleu !) par votre art à produire un même puissant effet. [...] Je vous parle du livre comme s’il avait dix ans d’âge et s’il remplissait depuis longtemps son rôle de monument testimonial. [...] Que nous aurions de choses à nous dire, mon cher ami ! D’ouvertures mutuelles à nous donner ! Cette jeune génération que j’ai à peine entrevue et que vous avez suivie, que vous pressez encore de la pointe du fer sacré, vous m’en feriez une seconde révélation, à laquelle ma vieille tête aimerait rêver longtemps [...] Enfin, ce sera peut-être pour bientôt ; soit que les portes s’ouvrent, soit que vous les perciez de votre fer de lance »... Et Maurras ajoute,
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