Ceinture Renaissance : un bijou retrouvé
Une grande ceinture de femme en argent niellé, réalisée à Besançon entre 1569 et 1572, rejoint aujourd’hui notre collection. Un bijou d’usage quotidien, long d’un mètre pour 120 g, qui a traversé près de 450 ans presque intact.
À la fin du XVIᵉ siècle, la Franche-Comté n’est pas encore française : elle dépend du Saint-Empire romain germanique et ne sera rattachée à la France qu’en 1678 (traité de Nimègue). C’est dans ce contexte troublé que l’orfèvre protestant Pierre Duchemin revient d’exil à Lausanne et signe cette ceinture de son poinçon. On perd ensuite sa trace après 1572, l’année du massacre de la Saint-Barthélemy.

Cette pièce est exceptionnelle à plus d’un titre :
- Les bijoux « bourgeois » de la Renaissance ont presque tous disparu, fondus ou non identifiés.
- Les bijoux du XVIᵉ siècle portent rarement un poinçon d’orfèvre.
- Malgré son âge, l’état de conservation reste remarquable, seuls quelques manques apparaissent dans le niellage.
En France, on ne connaît que quatre ceintures comparables, conservées à Besançon et au musée d’Écouen. Celles du Trésor de la Vôge (2017) sont plus courtes et sans poinçon identifié.
Jamais une pièce de ce type, complète et signée, n’a été proposée sur le marché. Cette ceinture raconte à elle seule un pan de l’histoire comtoise : l’art de l’orfèvrerie, la mode féminine et les tensions religieuses de la Renaissance.
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Date de la vente : mardi 07 octobre à 14h
Salle des ventes Favart
Contact :
Marc GUYOT - marc.guyot@ader-paris.fr
Expert :
Claire BADILLET
Contact presse :
Paul ROCLE - paul.rocle@ader-paris.fr