FILLES, LORETTES ET COURTISANES - BALS PUBLICS _ BIBLIOTHÈQUE J.-P. F.

3 clichés sur l’histoire de la prostitution

Une collection d’ouvrages sur la prostitution sera mise aux enchères jeudi 16 mai 2019 par la maison Ader à Paris. A l’occasion de cette dispersion, l’expert de la vente Éric Busser nous raconte l’histoire de ces courtisanes, filles, lorettes, mais également celle des danseuses depuis le XVIIIe jusqu’au XXe siècle à travers 3 lots sélectionnés parmi les centaines de références collectées pendant 40 ans par un bibliophile avisé… et pour un public averti !


Le Palais-Royal, haut lieu de débauche ?

Vrai… au XVIIIe siècle en tout cas !  A l’époque, le célèbre palais et les jardins parisiens situés près du Louvre étaient « un lieu de plaisir et de débauche. Un espace dans lequel la police n’était pas autorisée à entrer », explique Éric Busser, expert en livres anciens et modernes. Cet ouvrage dédié à la prostitution au Palais-Royal en 1790 est estimé de 1 000 à 1 500 euros. Cet exemplaire appartenait d’ailleurs à l'essayiste et critique littéraire Paul de Saint-Victor (1825-1881), secrétaire d'Alphonse de Lamartine.

 


 

La Goulue dansait avec Grille d’Égout ?

Vrai, mais il ne s’agit pas de danser avec une plaque pour canalisation… Célèbre danseuse de French cancan et modèle du peintre Toulouse-Lautrec, la Goulue (Louise Weber de son vrai nom, représentée à droite de la photo) est ici en compagnie de Lucienne Beuze, dite Grille d’Égout. « Ce surnom lui avait été donné en raison de ses dents espacées. Ancienne institutrice, elle ouvrit la première école de cancan à Montmartre vers 1885 », détaille l’expert. Cette photo, accompagnée de 6 autres clichés de la Goulue et Grille d'Égout sera mise aux enchères avec une estimation de 300 à 400 euros.


 

Où sortir à Paris… en 1850 ?

Ces 12 lithographies réunies dans un leporello, un livre plié en accordéon, nous permettent de découvrir les meilleurs endroits où danser à Paris dans les années 50 et d’éviter ainsi de passer pour un ringard aux yeux des contemporains de Napoléon III… Parmi les meilleurs « Bals de Paris » de l’époque figurent donc la Closerie de Lilas, le Pré Catelan et Valentino, une grande salle de spectacle de la rue Saint-Honoré et le Château des fleurs, près des Champs-Élysées… Ces illustrations sont estimées de 500 à 600 euros.