ANDRÉ LHOTE

André Lhote : 5 tableaux du peintre cubiste aux enchères

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Grand représentant du cubisme, le peintre André Lhote (1885-1962) sera mis à l’honneur par la maison de ventes Ader à l’occasion de sa grande vente d’art impressionniste et moderne le 22 novembre 2019 à Paris, Drouot. Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique mettront aux enchères 5 tableaux majeurs de l’artiste inédits sur le marché de l’art et provenant de la collection Édouard des Courières, ami et mécène du peintre. L’ensemble sera exposé à Bordeaux, la ville d’origine de l’artiste, les 18 et 19 novembre 2019 dans la maison de ventes Emmanuel Layan & Associés.

Les cinq tableaux de Lhote ont été réalisés à différentes périodes de sa carrière. Cette sélection permet de suivre le parcours artistique du grand cubiste bordelais, avec notamment deux tableaux réalisés vers 1914, dans la première période du cubisme. « Comme l’artiste l’expliquera lui-même1, la touche divisionniste adoptée par les peintres cubistes en 1914 fait écho à la division des nations, annonciatrice de la Première Guerre mondiale. Peint à cette date, son tableau intitulé « Fleurs » s’inscrit parfaitement dans ce cubisme divisionniste », constate Maître Xavier Dominique en précisant l’estimation du tableau, de 40 000 à 50 000 euros. L’artiste adopte en effet le courant du cubisme dès les prémices du mouvement, et il en sera l’un des plus prolixes représentants.



« Les autres tableaux montrent également la richesse de la palette et des thématiques de Lhote. « Le Repas des Marins », réalisé en 1914 (estimé de 50 000 à 80 000 euros) est certainement la première représentation d’un thème dont l’artiste realisera plusieurs versions jusque dans les années 1930 », ajoute le commissaire-priseur.





Un tableau représentant la femme de l’artiste

L’amitié entre André Lhote et son collectionneur Édouard des Courières a débuté à la fin des années 1920, et s’est poursuivie ensuite jusqu’au décès du peintre en 1962. « Nous avons retrouvé toutes les lettres que l’artiste envoyait à son mécène. Cette correspondance témoigne de l’amitié entre les deux hommes et elle apporte également des indications sur le processus créatif du peintre », détaille Maître Xavier Dominique de la maison Ader en précisant que l’importante correspondance entre André Lhote et son mécène Édouard des Courières sera mise aux enchères par la maison Ader le 17 décembre 2019. Ces archives nous apprennent notamment qu’Édouard des Courières fit la commande d’une peinture d’1,30 mètres de haut, pour faire le pendant à un autre tableau de Lhote qui figurait déjà dans sa collection. « Dans ses lettres, l’artiste fait remarquer à son mécène que la réalisation de cette œuvre, d’un format inhabituel, est assez complexe et nécessitera plus de temps. On comprend, implicitement, qu’elle lui coûtera surement un peu plus cher... »



Estimée de 80 000 à 120 000 euros, cette œuvre intitulée « La Cuisinière ou portrait de madame Lhote », est directement inspirée d’une photographie de la femme de l’artiste prise par Willy Ronis, qui était son voisin dans le Lubéron. Le tableau a été exposé au musée d’Art moderne de la ville de Paris en 1958, lors de la rétrospective organisée du vivant de Lhote.

1 « André Lhote, 48 reproductions commentés par le peintre » Anatole Jakovsky, Éditions Librairie Floury, 1947.

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ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE
vendredi 22 novembre 2019 14:00
Salle 6 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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