[PODCAST ILLUSTRÉ] Sauvées de l’oubli, deux gravures de Friedrich totalisent 80.640€
. Organisée les 8 & 9 juillet 2020 à l’Hôtel des ventes Favart, dans le 2e arrondissement de Paris, par Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique de la maison Ader avec l’expert Hélène Bonafous-Murat, la vente aux enchères d’estampes a totalisé 873.353 euros frais compris. Près de 450 lots du XVIe au XXe siècle et d’une très grande variété (gravure, eau-forte, lithographie, jusqu’aux matrices gravées utilisées pour la réalisation des estampes...) étaient mis aux enchères lors de ces deux journées de vacation.
Les grands maîtres anciens et modernes ont été particulièrement plébiscités par les acheteurs. Parmi les plus importants résultats, deux suites d’estampes d’Odilon Redon (1840-1916) ont marqué 186.880 euros frais compris et deux rarissimes gravures sur bois de Friedrich, maître du romantisme allemand, ont totalisé 80.640 euros frais compris. Une œuvre de Renoir « Le Chapeau épinglé », considérée comme la plus importante lithographie en couleurs de l’artiste a quant à elle été adjugée à 24.320 euros frais compris.
Adjugées 80.640 euros frais compris, deux rarissimes gravures de Caspar Friedrich, maître du romantisme allemand, ont été sauvées de l’oubli « La découverte de ces deux gravures sur bois de Friedrich reste pour moi une grande surprise et grande émotion. Un client m’avait confié une caisse de gravures anciennes sans grande valeur, quand tout à coup je tombe sur ce portrait gravé, une image de profil montrant un homme, et j’ai tout de suite reconnu Friedrich ! Je ne me souviens plus à quel moment dans ma carrière j’avais eu l’occasion de voir ce portrait, probablement dans un catalogue, mais il était resté en moi et je l’ai reconnu », se souvient Hélène Bonafous-Murat. Caspar Friedrich a exécuté les dessins, avant que son frère Christian réalise ces gravures sur bois. Christian Friedrich était en effet ébéniste et graveur sur bois dans leur ville natale de Greifswald, en Allemagne. « Autoportrait de profil vers la droite » a été adjugé 44.800 euros frais compris et « Jeune garçon assoupi sur une tombe » a été acquis à 35.840 euros frais compris.
186.880 euros pour deux exceptionnelles suites d’Odilon Redon
Odilon Redon (1840-1916) a produit quelque 200 estampes, parmi lesquelles deux rares suites présentées à la vente : « Les Origines » qui a marqué 89.600 euros frais compris et « A Edgar Poe », adjugé 97.280 euros, pour un montant total de 186.880 euros frais compris à elles deux. « Ces deux suites proviennent de la descendance d’un musicien et compositeur du nom d’Ernest Chausson, ami de Redon », précise Hélène Bonafous-Murat. Ses « noirs », comme il les appelle, sont ces étranges créatures sombres et fantastiques qu’il aime représenter, « et qui accompagnent le développement de la littérature symboliste sans en être jamais des traductions littérales, complète l’expert. Dans son univers intérieur il y a des nappes d’eau sombre, des œufs, des cellules, des têtes volantes, des monstres souriants, des chrysalides et des serpents qui ondulent sous le regard de cyclopes, de sphères en forme d’œil – et sous le soleil noir de la mélancolie... »
ESTAMPES ANCIENNES ET MODERNES - 1re vacation mercredi 08 juillet 2020 14:00 Vente publique régulée - Salle des ventes Favart, 3, rue Favart 75002 Paris
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