OFRÈVRERIE : 1,9M€ POUR LA COLLECTION SZTEJNBERG
MISE À JOUR DU 4 FÉVRIER 2021
L’ensemble de plus de 140 pièces d’orfèvrerie, réalisées entre le XVIe et le XVIIIe siècle, rassemblé par Marcel Sztejnberg a totalisé près de 2 millions d’euros (1.920.064 euros frais compris) jeudi 4 février 2021 à Drouot, Paris, sous le marteau de Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique avec la collaboration des spécialistes Claire Badillet et Édouard de Sevin. Cette collection, considérée comme l’une des plus belles constituées entre les années 1970 et 2000, a passionné les amateurs d’argenterie, qui étaient nombreux à participer à la vente et ont poussé les enchères jusqu'à 243.200 euros frais compris pour une paire de flambeaux réalisée en 1687 à Clermont-Ferrand. Les institutions se sont également mobilisées pour l’événement, à l’image du Musée national de la Renaissance qui a préempté à 10.808 euros frais compris un couvert de voyage pliant en argent du début du XVIIe.
Pendant plus de 40 ans, Marcel Sztejnberg a rassemblé un ensemble de pièces d’orfèvrerie de grande qualité réalisées entre le XVIe et le XVIIIe siècle, comprenant de très rares modèles datant du règne de Louis XIV. Jeudi 4 février 2021 à Drouot et en direct sur Internet, la maison Ader mettait aux enchères plus de 140 pièces issues de cette collection, considérée comme l’une des plus belles constituées entre les années 1970 et 2000.
Connu dans le marché de l’art sous le nom de « Marcel », il a arpenté les salles des ventes, les salons et les galeries pendant plus de 40 ans à la recherche de nouvelles pièces d’orfèvreries anciennes, réalisées entre le XVIe et le XVIIIe siècle principalement en France. « Son obsession était de découvrir de nouveaux modèles et de pouvoir identifier, grâce aux poinçons, leur lieu et date de création ainsi que le nom du maître orfèvre », précisent les spécialistes Claire Badillet et Édouard de Sevin qui ont accompagné Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique dans la préparation de la vente, jeudi 4 février 2021 à Drouot, de 142 pièces de collection Sztejnberg.
Une conservation singulière des pièces de sa collection
« Marcel Sztejnberg a une façon personnelle de les conserver, d’aucun dirait singulière, car les pièces de son panthéon - les plus belles - ne trônent jamais. Elles côtoient, négligemment et au hasard, d’autres spécimens à usage domestique ; il les veut toutes à proximité, à portée de la main, prêtes à être empoignées, scrutées ou seulement déplacées. Il les visite continuellement, passe du temps avec elles ; et ces dernières, en retour, l’instruisent, l’émeuvent, le consolent, le rassurent, lui donnent le sel et l’étincelle... », raconte Marc Guyot chef du département argenterie de la maison Ader.
Adjugé 243.200 euros frais compris - Paire de flambeaux du maître orfèvre Antoine Ier Neyrat, cité en 1683. Clermont-Ferrand 1687 Poids : 693,9 g Dimensions hauteur : 16,8 cm - côté : 12,5 cmDes modèles survivants du règne de Louis XIV
La collection Sztejnberg comporte de très rares modèles datant du règne de Louis XIV, « de véritables survivants, car le Roi Soleil a fait fondre une très grande partie de l’argenterie du Royaume pour financer les dépenses de guerre. Il est exceptionnel de trouver de pièces de cette époque », détaillent Claire Badillet et Édouard de Sevin. Les spécialistes tiennent notamment à mettre en avant une paire de bougeoirs réalisés par Nicolas Delaunay (1646-1727), orfèvre attitré de Louis XIV, considéré comme l’un des plus brillants de sa génération, dont il ne reste aujourd’hui que 4 objets connus et conservés notamment au Louvre et à la cathédrale de Poitiers… Estimés 35.000 à 40.000 euros, ces bougeoirs viennent s’ajouter au corpus extrêmement resserés des d’œuvres répertoriées de cet illustre artiste.
|
