FACE-À-FACE PICASSO/SOULAGES : UN DIALOGUE À TRAVERS L’ESTAMPE


Spécialisée dans l’art du XXe siècle et les œuvres sur papier, la maison Ader profite de sa prochaine vente d’estampes d’après-guerre pour offrir un regard renouvelé sur deux grandes figures de la gravure contemporaine : Pablo Picasso (1881-1973) et Pierre Soulages (né en 1919). A la manière d’une exposition, organisée en collaboration avec l’expert en estampes anciennes et modernes Hélène Bonafous-Murat, plus de 30 eaux-fortes, aquatintes et lithographies des deux artistes sont mises en perspective à travers 4 sections : « faire », « trouver », « passé et présent », « la répétition ».

 
« Le premier face-à-face que nous proposons est l’occasion de faire découvrir, sous un angle inédit, l’expression et la modernité́ de deux grands maîtres du XXe siècle ; de les confronter dans leur rapport au papier, à la presse et à l’encre ; de faire dialoguer leurs œuvres gravées », détaillent les commissaires-priseurs Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique.


L’œuvre d’un grand nom de l’art contemporain pour quelques milliers d’euros
Les estimations des 33 estampes, oscillant de 400 à 25.000 euros, démontrent qu’il est possible d’acquérir une œuvre d’un grand nom de l’art contemporain, tel Soulages ou Picasso, pour seulement quelques milliers d’euros. Les deux artistes ont en effet largement employé les riches possibilités de cet art qui consiste à imprimer un dessin à partir d’une matrice préalablement travaillée de diverses façons (gravure sur bois, eau-forte, lithographie, sérigraphie...).


 
A gauche : Pablo Picasso (1881-1973) Peintre et modèle devant une toile. 12 mars 1965. Aquatinte, eau-forte et pointe sèche. (Estimation de 2.500 à 3.000 euros). A droite : Pierre Soulages (né en 1919) Eau-forte XX. 1972 (Estimation : de 15.000 à 20.000 euros).



Une période de production commune
Auteur de plus de 30.000 estampes, majoritairement en noir et blanc, Picasso a produit énormément de gravures entre 1965 et 1971, période au cours de laquelle les 21 lots de la vente ont été réalisés. Soulages, qui a débuté la gravure au début des années 1950, ne fait « aucune hiérarchie entre l’œuvre peinte, l’œuvre gravée et l’œuvre lithographiée », rappelle sur son site Internet le musée Soulages de Rodez, qui abrite l’intégralité de son œuvre imprimée.





 
















A gauche : Pablo Picasso (1881-1973) Au cirque : écuyère, clown et pierrot. (Les 347, pl. 42). 19 avril 1968. Aquatinte. (Estimation : de 2.500 à 3.000 euros). A droite : Pierre Soulages (né en 1919) Eau-forte XXIX. 1974. (Estimation : de 15.000 à 20.000 euros).




TROUVER
« Si l’on sait qu’on ne sait pas, si l’on est attentif à ce que l’on ne connaît pas, si l’on guette ce qui apparaît comme inconnu, c’est alors qu’une découverte est possible. » Pierre Soulages

« Chercher ne signifie rien en peinture. Ce qui compte, c’est trouver. » Picasso






















A gauche : Pablo Picasso (1881-1973) Jeune couple, vieux couple, spectateur, avec un carrosse au fond. (Les 347, pl. 104). 21 mai 1968. Eau-forte et grattoir. (Estimation : de 3.000 à 4.000 euros). A droite : Pierre Soulages (né en 1919) Lithographie n° 32 a. 1974. (Estimation : de 6.000 à 8.000 euros).




PASSÉ ET PRÉSENT

« Je suis allergique au passéisme. L’art du passé me passionne, mais toutes les tentatives de retour en arrière ne sont que des simulations. Et toute simulation n’est qu’une tromperie. L’idée de progrès n’a rien à voir avec l’art, mais l’art change constamment, parce que le monde change et la situation de l’homme aussi. » Soulages

« Je n’évolue pas, je suis. Il n’y a, en art, ni passé, ni futur. L’art qui n’est pas dans le présent ne sera jamais. » Picasso






ESTAMPES D'APRES-GUERRE

mardi 20 avril 2021 14:00

Salle des ventes Favart - 3 rue Favart 75002 Paris

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