Alphonse DAUDET (1840/1897). Manuscrit autographe... - Lot 32 - Ader

Lot 32
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Estimation :
1000 - 1200 EUR
Alphonse DAUDET (1840/1897). Manuscrit autographe... - Lot 32 - Ader
Alphonse DAUDET (1840/1897). Manuscrit autographe signé, Un livre, [1887] ; 9 pages in-8, découpées pour composition et remontées, sous chemise et étui. Sur le Journal des Goncourt. Manuscrit de l’article publié dans Le Figaro du 21 octobre 1887, et consacré à la parution du second volume du Journal des frères Goncourt. Daudet regrette un peu la discrétion observée dans ce volume à l’égard des personnalités contemporaines. Cependant les auteurs se promènent maintenant « à tous les étages et recoins de la société parisienne », et leur talent s’est encore affermi : « Si bien que de cette improvisation au jour le jour, de ces notes jetées en hâte pour leur conserver la vivacité de l’impression, est sortie une œuvre d’art admirable, le “Livre de raison” de la littérature moderne »... Daudet évoque, à titre de comparaison, les Mémoires de Philarète Chasles, de Chateaubriand, et les Choses vues de Victor Hugo, puis cite des passages du Journal en prévenant les lectrices qu’elles y rencontreront, à côté de notes mélancoliques, des crudités de langage. Il souligne l’intérêt des jugements et des impressions qui varient au fil des pages : « les portraits définitifs s’y font par retouches et petits traits ajoutés, au courant d’une connaissance plus intime, d’une fréquentation plus assidue, jusqu’au contentement de ces consciences éprises d’honnêteté dans leur vie autant que de vérité dans l’art. Je m’arrête, avec le regret de n’avoir pas fait moi aussi, un large et beau portrait littéraire des Goncourt, de n’avoir pas dit une bonne fois ce que leur œuvre si multiple a créé de neuf en art, en histoire, dans le roman, de n’avoir pas déclaré bien haut que toute la littérature contemporaine, nous tous, nous sommes les redevables et tributaires de ces directs héritiers de Balzac et de Diderot »... Daudet, pour finir, lave les Goncourt de l’accusation de pornographie, et évoque avec pudeur la douleur d’Edmond après la mort de Jules et son courage pour reprendre seul le tra
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