François MAURIAC (1885-1970). 2 L.A.S., 1957,... - Lot 216 - Ader

Lot 216
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François MAURIAC (1885-1970). 2 L.A.S., 1957,... - Lot 216 - Ader
François MAURIAC (1885-1970). 2 L.A.S., 1957, à Henry de Montherlant; 2 pages in-4 chaque.{CR}Belles et longues lettres sur la brouille entre les deux écrivains. Malagar 26 avril 1957. «Superficiel? Mais je suis allé aussi loin que je pouvais aller – ne pouvant rien dire au clair, vous le savez bien... Le style ici n’était qu’un prétexte – et plus d’un lecteur l’a compris. N’importe: cet article était une réponse à la publication, dans vos Carnets, de ma lettre d’il y a trente-cinq ans... […] J’ai soixante et onze ans et s’il m’importe peu de laisser derrière moi de vrais ennemis, je n’en veux pas laisser de faux. Je veux dire que mes violences contre vous ont été à la mesure de ma déception à l’égard d’un jeune frère que j’admirais – et que j’aimais. Je me rends compte aujourd’hui de cette folie d’exiger des êtres qu’ils soient tels que nous le voulons»... – 14 mai 1957. «Vous voulez pardonner – vous ne voulez pas être pardonné. Je n’entrerai pas dans ce débat – puisque je ne veux plus en avoir avec vous. Le coup affreux que nous a porté telle page du Solstice, ou ces pages de la n.r.f. (“mon Dieu voulez-vous jouer avec moâ”) était à la mesure, croyez-moi, de notre affection et de notre admiration»... Mauriac n’a jamais attaqué personne que pour défendre quelqu’un, et il ne répond que par exception aux attaques personnelles. «Pour Cocteau, ce fut une réaction “d’enfant de Dieu et de l’Église”, l’horreur du demi-blasphème, du double jeu. Il n’empêche que j’ai été, ce jour-là, trop fort et trop loin. Vous oubliez aussi que dès le lendemain de la Libération, dès que j’ai vu et compris ce qu’allait être l’épuration, je me suis battu – et presque seul – pour les confrères poursuivis. Béraud dans son livre 40 jours avec la mort reconnaît que je lui ai sauvé la vie, si je n’ai pu sauver Brasillach. Le seul article violent paru à la Libération où vous êtes pris à partie, avait été écrit pendant l’occupation, en pleine bataille, et devait paraître aux Éditions de Minui
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