Roger MARTIN DU GARD (1881-1958). 3 L.A.S.,... - Lot 186 - Ader

Lot 186
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Roger MARTIN DU GARD (1881-1958). 3 L.A.S.,... - Lot 186 - Ader
Roger MARTIN DU GARD (1881-1958). 3 L.A.S., Paris 1946-1955, [au professeur Jules Froment puis son épouse Nelly] ; 6 pages in-8 (traces de scotch aux coins, petites fentes). 28 janvier 1946. Belle lettre à son ami [professeur de neurologie à Lyon], déjà très malade : « je sais que vous supportez cette épreuve avec une fermeté d’âme admirable et une patience angélique, […] j’ai hâte de vous voir enfin franchir le dernier pas vers la délivrance et la “résurrection” »... Ces longues semaines doivent être fort propices à d’infinies méditations. Il doit entendre de loin les rumeurs du monde : « Pour nous, qui restons à la merci directe des événements, la tentation du découragement est forte. Difficile, dans cet univers où règne l’absurde, de conserver vivaces sa confiance en l’humanité et sa foi en l’avenir. […] j’avoue que je sombre, à tout instant, dans le désespoir, et que mon travail en est passablement paralysé »… 17 juin 1946. Lettre de condoléances à l’épouse de son ami, pour qui il avait « un très grand attachement ». Il est inconsolable, et gardera le souvenir de leur chaleureuse amitié comme un bien précieux. « La mort révolte toujours autant l’incroyant que je suis, mais plus encore […] lorsque je vois disparaître un être en qui la vie était si intense, si communicative, d’un dynamisme contagieux ! » Il se souviendra toujours de la façon dont il les a accueillis à Sainte-Foy pendant l’exode : « Je ne pense pas seulement à l’hospitalité si généreuse qu’il nous a d’emblée offerte, mais au réconfort inouï que j’ai puisé, à ce moment tragique, dans sa solidité morale, sa joyeuse activité, sa confiance inébranlable en l’homme et en l’avenir de la France »… 1er décembre 1955. Il évoque ses nombreux ennuis de santé, continuels et très fatigants : « Je n’ose plus faire aucun projet, car ces crises sont imprévisibles et fondent comme la foudre sur le pauvre patient »... Il se réjouit de la belle relation qu’il a avec ses petits-enfants, « une exquise et com
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