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[VIDÉOS] DESSINS ANCIENS ET MODERNES
3 VENTES AUX ENCHÈRES EN LIVE CONFINÉ
Fort de sa réputation en matière de sélection et de recherches documentaires sur les œuvres, le département dessin de la maison de ventes Ader est devenu une référence pour les amateurs et les collectionneurs. Compte tenu de la qualité et de la diversité des lots qui leur ont été confiés cette année à la vente, Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique organisent trois vacations dédiées au dessin vendredi 29 mai et mercredi 3 juin 2020. Après les dessins modernes et anciens, expertisés par le cabinet de Bayser, une troisième vacation hommage à Max Jacob (1876-1944) clôturera cette session de ventes.
Vente en « Live confiné » - Conformément aux recommandations du gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19 et afin de protéger la santé de tous, les vacations en "Live confiné" se déroulent exclusivement sur Internet ou au téléphone. Une exposition publique sera organisée avant chaque Live dans les salles des ventes parisiennes d’Ader (Favart et Marivaux, Paris 75002) dans le respect des mesures sanitaires en cours (port de masque, gel hydroalcoolique, respect de la distanciation sociale).
Fort de sa réputation en matière de sélection et de recherches documentaires sur les œuvres, le département dessin de la maison de ventes Ader est devenu une référence pour les amateurs et les collectionneurs. Compte tenu de la qualité et de la diversité des lots qui leur ont été confiés cette année à la vente, Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique organisent trois vacations dédiées au dessin vendredi 29 mai et mercredi 3 juin 2020. Après les dessins modernes et anciens, expertisés par le cabinet de Bayser, une troisième vacation hommage à Max Jacob (1876-1944) clôturera cette session de ventes.
Max Jacob : une vente hommage de 80 de ses dessins
Célèbre pour ses poèmes et romans d’avant-garde, ses amitiés artistiques avec Picasso, Modigliani ou Apollinaire, Max Jacob est également l’auteur d’un œuvre graphique de grande qualité, vaste et singulière, principalement portée par le dessin. « Les 80 œuvres sur papier que nous présenterons aux enchères mercredi 3 juin 2020 sont issues d’une même collection. Cet ensemble raconte la vie de cet artiste clé de la première moitié du XXe siècle », détaillent les commissaires-priseurs en précisant que tous les lots ont été validés par le comité Max Jacob, qui s’est réunit spécialement pour l’occasion.
Une œuvre graphique vaste et singulière
Au tout début du XXe siècle, Max Jacob est installé à Montmartre où il côtoie les artistes de l’avant-garde comme Picasso et Modigliani. Au cœur de cette effervescence artistique, Max Jacob participera à l’éclosion de l’art moderne : par ses échanges – il présentera Modigliani à son futur marchand Paul Guillaume –, les discussions qu’il peut avoir ses compagnons, mais également par sa connaissance pratique et technique du dessin et de la peinture. « Max Jacob l’auteur d’un œuvre graphique de grande qualité, vaste et singulière, principalement portée par le dessin. »
Un trait précis et maîtrisé
Réunir autant de dessins de Max Jacob est une grande première. Aucune exposition, permanente ni temporelle, aucune vente aux enchères n’avait rassemblé un si grand nombre d’œuvres de l’artiste. L’ensemble provient d’une collection particulière constituée par un petit cousin de Max Jacob. La réunion de toutes ces œuvres permet de comparer les dessins entre eux, d’observer le style de Jacob et d’apprécier son art. « Son trait, si particulier, est volontairement sinueux voire tortueux, mais totalement maîtrisé. Il adopte une autre manière de dessiner : à l’inverse des coups de crayon jetés sur le papier, Max Jacob prend le temps de préciser son trait », insistent Maîtres David Nordmann et XavierDominique en ajoutant que ses dessins sont également traversés par l’influence des courants artistiques de l’époque comme le cubisme et le surréalisme.
Les belles feuilles des ventes de dessins anciens et modernes
Visite guidée à travers les belles feuilles présentées lors des deux ventes aux enchères de dessins anciens et modernes. La maison Ader et Augustin de Bayser, expert en dessins anciens, détaillent quelques-unes des qualités et des particularités des œuvres sur papier qui séduisent les collectionneurs.
L’expression spontanée d’une étude préparatoire
« Les acheteurs ont toujours un rapport très sensible aux œuvres sur papier. Ils recherchent l’immédiateté et la spontanéité du trait, le premier geste de l’artiste... Les esquisses et les dessins préparatoires permettent d’observer le processus créatif du dessinateur, la recherche et l’évolution du trait », détaille Camille Maujean du département dessins de la maison de ventes. La maison Ader présentera plusieurs dessins préparatoires à des œuvres définitives connues, parmi lesquels un profil d’homme attribué à l’artiste italien Marcantonio Franciabigio (1482-1525) qui fut un proche collaborateur d'Andrea del Sarto. « Franciabigio et del Sarto ouvrirent un atelier commun à Florence en 1506 et ils travaillèrent ensemble à plusieurs cycles de fresques. Le profil présenté par la maison Ader peut être rapproché d'un personnage situé sur une fresque du couvent della Calza à Florence », précise Augustin de Bayser en précisant l’estimation de cette sanguine : de 20 000 à 30 000 euros.
La fluidité de la couleur
« Sur le papier, les couleurs se diluent plus facilement que sur la toile et ce support apporte donc plus de fluidité au dessin », explique Xavier Dominique avant de citer les jeux de transparence expérimentés par Raoul Dufy, notamment dans son aquarelle de bateaux dans le port de Deauville (estimé de 20 000 à 30 000 euros) et par son frère Jean Dufy qui sont tous deux représentés dans la vente. Parmi les plus belles utilisations de la couleur figure un grand format de Le Corbusier, de plus d’un mètre de haut, qui est un collage papiers gouachés (estimation de 60 000 à 80 000 euros). « Ce dessin réalisé en 1963 est l’une des nombreuses variantes du thème des “Taureaux” qui occupe Le Corbusier à partir de 1951, mais qui se trouve être, dans cette version-là, avec une tête de taureau parfaitement lisible », précise le commissaire-priseur.
La virtuosité de la lumière
Sur un dessin, le travail sur la lumière se fait généralement en laissant des surfaces de papier vides, « en réserve ». « Un bon dessinateur n’a pas besoin d’appliquer de la gouache blanche pour apporter de la lumière à son dessin. Il préférera jouer avec le support, en laissant deszones intactes », explique Augustin de Bayser en prenant l’exemple de la très belle lumière de la Vue animée du château Galliard dans les environs de Lyon, réalisée par Jean-Jacques de Boissieu (1736-1810) et estimée 6 000 à 8 000 euros. « Nous connaissons un autre dessin de Boissieu représentant le château Galliard conservé au Getty Museum », précise l’expert.
Focus : les dessins de sites historiques
Vues de villes et de sites existants, de monuments disparus, de projets de décoration... Les dessins de sites historiques intéressent de plus en plus les acheteurs et les institutions directement concernées par le sujet représenté. La vente de dessins anciens de la maison Ader contient plusieurs dessins de sites historiques identifiés.
Une étude de la façade de l'Hôtel Camondo
Une étude de la façade de l'Hôtel Camondo situé au 61, rue Monceau, dans le VIIIe arrondissement de Paris figure notamment dans la vente. Il s’agit de la demeure d’Abraham-Béhor de Camondo, frère de Nissim, dont l’hôtel particulier situé juste à côté au 63, rue Monceau est aujourd’hui transformé en musée. « Cette coupe longitudinale estimée 8 000 à 10 000 euros est un témoignage inédit de l’hôtel particulier d’Abraham-Béhor de Camondo dont le décor intérieur initial est aujourd’hui détruit. Une vue d’une autre façade figure dans les collections du Musée des Arts décoratifs de Paris », explique Augustin de Bayser.
Un projet de décoration pour la chambre de Marie de Médicis
Au cours de la vente de dessins anciens, la maison Ader présentera un exceptionnel projet de plafond du Palais du Luxembourg réalisé vers 1622-1623, à l’époque où la Régente de France Marie de Médicis y résidait. « Ce projet, avec deux autres dessins conservés au Nationalmuseum de Stockholm, sont les seuls témoignages iconographiques connus sur la somptueuse décoration de l'appartement de la Régente au Palais du Luxembourg », ajoute l’expert en précisant l’estimation de 25 000 à 30 000 euros.
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