[VIDÉO] LES CENT-GARDES

LA COLLECTION DEBAECKER RECONSTITUE LA GARDE RAPPROCHÉE DE NAPOLÉON III 

L’escadron des Cent-gardes assurait la protection de l’Empereur Napoléon III et de sa famille lors de ses déplacements et dans ses palais impériaux. De leurs prestigieux uniformes à leur armement spécifique en passant par les souvenirs personnels des gardes, une prestigieuse collection raconte le quotidien de ce corps d’élite à travers 90 lots estimés de quelques centaines d’euros jusqu’à 50 000 euros vendredi 12 juin 2020.

Corps d’élite chargé d’assurer la protection de Napoléon III pendant ses déplacements et à l’intérieur de ses palais impériaux, les Cent-gardes étaient certes 100 hommes de troupe à leur création... « Mais l’escadron était composé dès 1858 de150 cavaliers, auquel il fallait ajouter tout l’encadrement de l’escadron, précise Arnaud de Gouvion Saint-Cyr, du cabinet d'expertise Jean-Claude Dey, expert en armes anciennes et souvenirs historiques. Ils devaient impérativement être grands, 1,78 m au minimum, ce qui était une grande taille pour l’époque. » Vendredi 12 juin 2020, Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique de la maison ADER disperseront à Paris, Drouot, une collection de 90 lots dédiés aux Cent-gardes, qui permet de retracer le quotidien de la garde rapprochée de l’Empereur.

Un uniforme étincelant et impressionnant
Leur prestigieux uniforme était particulièrement étincelant et impressionnant. « La vente comprend notamment un mannequin revêtu de l’uniforme complet et de l’armement des Cent-gardes avec la très rare soubreveste dite “cuirasse de palais”, veste sans manche richement brodée des grandes armes impériales qu’ils portaient, et leur armement si particulier contenant notamment un sabre lance qui pouvait être monté en baïonnette ». L’ensemble est estimé de 40 000 à 50 000 euros. D’autres éléments d’uniformes, des casques aux bottes en passant par les boucles de ceinturon, la rare trompette de l’escadron réalisée par le célèbre facteur d'instrument de musique Adolphe Sax et les harnachements des chevaux seront mis aux enchères.

Une vie mondaine dans le civil
Lorsque Napoléon III se rendait à un spectacle ou à un événement mondain, la garde devait être présente. Ils restaient debout, immobiles, tout au long de la soirée, ce qui leur vaudra le surnom de « cariatides ». « Mais lorsqu’ils n’étaient pas de service, les Cent-gardes avaient eux aussi une vie sociale et mondaine très développée. Parmi les souvenirs présentés à la vente figure notamment une invitation pour une soirée au théâtre du Palais de Compiègne appartenant à l’un d’eux », ajoute Arnaud de Gouvion Saint Cyr.





Dans l’intimité des gardes Favier, Masse, Bernier et Verly...
Favier, Masse, Bernier, les noms des Cent-gardes auxquels ont appartenu les souvenirs présentés à la vente ont été identifiés. Leurs cartes de visites, leurs photographies et leurs objets personnels nous font découvrir l’histoire de ce corps d’élite par l’intimité des grands hommes qui l’ont composé. Les effets personnels du Colonel Jacques Albert Verly, le commandant de l’escadron, racontent également la vie et le quotidien de cet homme au destin singulier, proche de Napoléon III, qui mènera une très belle carrière militaire notamment au sein des Cent- gardes. La chute de l’Empire en 1870 stoppera brutalement la carrière militaire de beaucoup d’entre eux : le Colonel Verly sera mis à la retraite, le Cent-garde Favier deviendra concierge dans un immeuble parisien, beaucoup d’anciens de l’escadron perpétueront alors le souvenir de ce corps d’élite.

Les mythiques mousquetaires
La collection de souvenirs militaires présentée à la vente le 20 mai est entièrement dédiée aux gardes des souverains à travers différentes époques. L’autre partie de la vente est consacrée à la Maison du Roi, chargés de la protection des Rois Louis XVIII et Charles X (1814-1830), avec son cortège des gardes du corps, Cent-suisses, gendarmes ainsi qu’au corps mythique des mousquetaires actifs entre 1814 et 1815 et dont Théodore Géricault faisait partie. Casques, épées, sabres de mousquetaires « gris » de la 1re compagnie ou « noirs » de la 2e compagnie (appelés ainsi en fonction de la couleur de la robe des chevaux qu’ils montaient) sont estimés de 150 à 15 000 euros.

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ARMES ET SOUVENIRS HISTORIQUES - Collection DEBAECKER
vendredi 12 juin 2020 14:00
Vente publique régulée - Salle Favart - 3 rue Favart - 75002 Paris
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