[VIDÉO] ART D'EXTRÊME-ORIENT

Vase impérial chinois datant du règne de l’Empereur Qianlong (1736-1795)
 
Ce vase impérial chinois de l’époque Qianlong est une véritable prouesse technique et artistique. Remarquable par la grande finesse d’exécution de ses émaux, il présente une forme très originale et un rare décor inspiré de la peinture européenne du XVIIIe siècle. Son estimation s’étend de 600 000 et 800 000 euros et il sera mis aux enchères mardi 16 juin 2020.

Caractéristique de l’innovation technique apportée à la porcelaine chinoise du XVIIIe siècle
Une véritable prouesse technique et artistique : ce vase impérial chinois estimé de 600 000 à 800 000 euros, qui sera mis aux enchères par Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique de la maison Ader le 16 juin 2020 à Paris. Cet objet est représentatif des innovations apportées à la fabrication de porcelaines sous le règne de l’empereur Qianlong (1735-1796). « Au cours de cette période, l’ingéniosité technique et la créativité de la dynastie Qing se trouvent à leur apogée, avec la création de nombreuses porcelaines destinées à satisfaire le plaisir de l’Empereur et celui de la cour impériale. Ces porcelaines très rares et précieuses doivent leur existence aux goûts esthétiques de l’Empereur Qianlong et aux réalisations poussées de Tang Ying, superviseur des fours impériaux », explique Alice Jossaume, expert en arts asiatiques au Cabinet Portier. La finesse d’exécution des émaux, apposés en plusieurs couches très fines, est d’une très grande habileté.

Un décor inspiré des « peintures de l’Ouest »
Totalement originale, la forme bouteille à col étroit de ce vase jaune émaillé polychrome et or reste particulièrement rare. Son décor s’inspire directement de l’art occidental, très apprécié par la cour impériale de l’époque. « Les porcelaines sont alors agrémentées de personnages, de paysages, de fleurs et de plumage, utilisant des techniques ”de peinture de l’Ouest“, apportées par les Jésuites », détaille Alice Jossaume en précisant que les feuilles d’acanthe présentes sur le décor du vase sont des motifs européens. Les techniques de peinture occidentales sont également reprises comme par exemple « l’utilisation d’un pigment blanc sur les motifs de fleurs ou de feuilles pour mettre en exergue l’ombre et la lumière ».



Le patchwork, un motif populaire dans la Chine du XVIIIe siècle
L'autre motif remarquable de ce vase est l'assemblage géométrique triangulaire « en patchwork » que l'on retrouve sur la panse. « Ce motif dit "de rizières", évoquant les champs juxtaposés, serait emprunté aux textiles chinois damassés de l'époque. Il était dit que les vêtements en patchwork assuraient une croissance harmonieuse aux enfants qui les portaient, ce qui en faisait un motif populaire durant les dynasties Ming et Qing », remarque l’expert en arts asiatiques. Un vase au motif similaire de patchwork en émaux cloisonnés d’époque Qianlong est conservé au Metropolitan Museum de New York.


ART D'EXTRÊME-ORIENT - VENTE DE PRESTIGE
mardi 16 juin 2020 14:00
Vente publique régulée - Salle Favart - 3 rue Favart - 75002 Paris
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