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[VIDÉO] 5 clés pour regarder ce glaive de maréchal de France
Un rare glaive de maréchal de France, destiné à l’élite de l’armée française sous la Restauration, était mis aux enchères par la maison Ader jeudi 18 février 2021 à Drouot, Paris, sous le marteau de Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique avec l’expertise du Cabinet Jean-Claude Dey à l’occasion d’une vente d’armes anciennes et de souvenirs historiques. Arnaud de Gouvion Saint-Cyr, expert de la vente, revient sur l’importance historique et artistique de cet objet éminemment politique, adjugé 117.760 euros frais compris.
1. Une arme destinée à l’élite de l’armée française
Sous la Restauration, cette arme réglementaire était réservée aux Maréchaux, l’élite de l’armée française. Il s’agit d’un glaive « modèle 1817 », sur lequel figure deux bâtons croisés, l’emblème des maréchaux.
2. Une ornementation particulièrement luxueuse
Nacre, or, émail, bronze doré, les matériaux les plus nobles sont employés sur ce glaive richement gravé et décoré. Les quillons droits évoquent par ailleurs directement ceux des épées médiévales.
3. Un message politique
Représentée à de multiples reprises, la fleur de lys rappelle l’attachement de l’armée à Louis XVIII. « L’emploi récurent de cet emblème, ainsi que le message « Vive le Roi » gravé sur la lame visent à réaffirmer le dévouement des maréchaux au pouvoir en place. En cette période de Restauration, alors que la figure de Napoléon pouvait être encore influente au sein de l’armée, il était important de marquer clairement l’adhésion de ses chefs à la royauté », détaille Arnaud de Gouvion Saint-Cyr, expert en armes anciennes et souvenirs historiques.
4. Un ami de jeunesse de Napoléon pourrait être son propriétaire
Si cette arme réglementaire a certainement équipé plusieurs maréchaux de France, les propriétaires du glaive pensent qu’elle aurait pu appartenir au Maréchal Marmont. Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont (1774-1852) fut « un ami proche de Napoléon, au début de sa carrière, avant d’entretenir une relation plus compliquée avec lui. Il servira ensuite Louis XVIII et Charles X », complète l’expert.
5. Un modèle particulièrement rare sur le marché
« Il est très rare de pouvoir contempler un glaive de maréchal de France. Hormis quelques rares modèles exposés dans les musées, tous sont conservés dans des collections privées », explique Arnaud de Gouvion Saint-Cyr en précisant qu'il a finalement multiplié par plus de 10 son estimation haute de 10.000 euros pour s'envoler à 117.760 euros frais compris.
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