Raymond RADIGUET (1903-1923). Manuscrit autographe,... - Lot 102 - Ader

Lot 102
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Estimation :
4000 - 5000 EUR
Raymond RADIGUET (1903-1923). Manuscrit autographe,... - Lot 102 - Ader
Raymond RADIGUET (1903-1923). Manuscrit autographe, [Journal], 16-18 août 1923 ; 5 pages et quart in-4 écrites recto-verso. Très rares et intéressantes pages d’un journal intime ébauché quelques mois avant sa mort. Radiguet l’avait rassemblé avec d’autres manuscrits en vers et en prose, sous le titre Désordre. Le texte a été publié par les soins de Chloé Radiguet et Julien Cendres dans les Œuvres complètes de Radiguet (Stock, 1993). Radiguet raconte des événements et des conversations tenues au Piquey, en compagnie de Jean Cocteau, Russell Greeley, Jean et Valentine Hugo, Bolette Natanson, François de Gouy d’Arcy et Georges Auric. « J’ai vu hier le journal de Jean Hugo, qu’il écrit jour par jour depuis quatre ans. Cela me rend jaloux. Et je décide d’en faire autant sur des feuilles de papier volantes en attendant un carnet comme le sien. Ma seule peur en commençant est de déformer la vérité – même cinq minutes après. [...] (Je voudrais que ce journal soit triste et niais, comme les associations d’idées – avec leur vérité profonde !) »... Il raconte une longue conversation avec Gouy, au sujet d’une Histoire des Influences qu’il n’écrira pas, et porte un jugement critique sur le Voyage de Sparte de Maurice Barrès : « une ou deux idées – peu d’érudition, de véritable culture mais c’est sans doute davantage qu’un livre documentaire – intelligent et juste. Faut-il être juste ? Inventer à son avantage. – Mais si l’on combinait les deux choses ? Pourtant la fiction d’une façon ou d’une autre (roman, mensonge ?) est peut-être utile, indispensable »... Il consigne dans ce journal quelques propos sur la révolution et la civilisation d’après-guerre, précise qu’il a commencé ce matin de refaire Le Comte d’Orgel (« mal équilibré – Jean m’a aidé »), et raconte la visite qu’il vient de recevoir de Jean Fayard, le fils de l’éditeur. « En rajoutant cet épisode, je pense à ce que j’avais oublié de notre conversation avec F. de G. : De l’utilité de l’art. J’y crois – peut
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