Charles-Marie WIDOR (1844-1937). Manuscrit... - Lot 70 - Ader

Lot 70
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Charles-Marie WIDOR (1844-1937). Manuscrit... - Lot 70 - Ader
Charles-Marie WIDOR (1844-1937). Manuscrit autographe signé, Le Cinquantenaire de l’Opéra, [1924] ; 6 pages in-fol. avec ratures et corrections (marques de typographes). Sur le cinquantenaire de l’Opéra Garnier. Article paru dans Lectures pour Tous du 1er janvier 1925. Widor évoque d’abord la cérémonie d’inauguration du monument de Charles Garnier, le 5 janvier 1875, énumérant les personnalités, à commencer par le maréchal de Mac Mahon, Président de la République... « C’est à l’œuvre maitresse du directeur du Conservatoire, Ambroise Thomas, qu’avait été réservé l’honneur de la soirée. Hamlet était sur l’affiche, mais il fallut au dernier moment changer cette affiche par la faute d’Ophélie prise d’un subit enrouement – Ophélie, c’était la célèbre cantatrice suédoise à la voix de cristal, Christine Nilsson, créatrice du rôle. Et l’on dut improviser un spectacle coupé ». Il donne la liste des morceaux donnés… Puis il raconte sa visite de l’Opéra le jour précédent avec Garnier et le facteur d’orgues Cavaillé-Coll, pour vérifier l’acoustique... Enfin il revient sur l’histoire de cet opéra bâti grâce à un décret impérial du 27 septembre 1860, des travaux nécessaires réalisés par Haussmann pour dégager l’emplacement. Quant au style, aux reproches de l’impératrice Eugénie : « Ce n’est pas un style, ce n’est pas du grec, ni du Louis XV, ni du Louis XVI », Garnier répondait : « ces styles-là ont fait leur temps. C’est du Napoléon III et vous vous plaignez ! »... Garnier est mort en 1898, mais on va célébrer « le cinquantenaire de son œuvre qui, en dépit des événements les plus tragiques, la chute de l’Empire, le Siège, la Commune, fut achevée en quinze ans »... Widor termine en expliquant qu’on a installé la Bibliothèque à l’emplacement du salon de l’Empereur, dans la rotonde gauche. « On frémit en pensant que si le feu se déclarait dans la maison, il serait impossible de rien sauver de ces douze-cents cartons qui représentent toute l’histoire de notre théâtre lyrique depuis 1712. Dernièrement, à l’Institut, j’exposais la nécessité de veiller sur nos richesses éparses à la Bibliothèque Nationale, à la Mazarine, à Ste Geneviève, à l’Arsenal, à l’Opéra, au Conservatoire, et je réclamais la constitution d’une Société des bibliophiles musicaux de France créant un catalogue unique de ces richesses dispersées. Nous comptons sur l’appui des pouvoirs publics pour la prompte réalisation de ce projet dans l’intérêt de notre art et de notre pays ».
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