[Guillaume APOLLINAIRE]. Manuscrit autographe... - Lot 74 - Ader

Lot 74
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Estimation :
1500 - 2000 EUR
[Guillaume APOLLINAIRE]. Manuscrit autographe... - Lot 74 - Ader
[Guillaume APOLLINAIRE]. Manuscrit autographe par Jacqueline APOLLINAIRE (1891-1967), Casanova ; cahier d’écolier petit in-4 à couverture rose d’environ 51 pages. On joint un jeu d’épreuves (56 p.) dont le début seul (5 p.) est corrigé, daté 22 mars 1951 ; l’édition originale (Gallimard, 1952), un des 100 exemplaires hors commerce (n° 1691), broché, avec prière d’insérer. Manuscrit complet, copié par sa femme, du Casanova d’Apollinaire. Le manuscrit, écrit sur le recto des pages du cahier, comporte des corrections et des ajouts, parfois importants, sur la partie gauche ; il présente quelques passages biffés et quelques découpures, avec des variantes et des changements par rapport à l’édition, et aussi quelques différences (dans l’ordre de certains passages) avec le manuscrit autographe conservé à la Bnf. Avec Casanova, « comédie parodique » écrite en 1917-1918, Apollinaire aborde le genre de l’opéra bouffe. La musique devait être composée par Henry Defosse, chef d’orchestre aux Ballets russes. Dans sa préface à l’édition originale de Casanova (Gallimard, 1952), Robert Mallet précise qu’Apollinaire avait formé le projet d’écrire un texte qui « serait réellement la matière d’une œuvre musicale. L’idée lui en était venue chez Picasso où il rencontrait des danseurs et les musiciens des Ballets Russes […]. Il envisageait des divertissements chorégraphiques qui s’adapteraient à des scènes comiquement lyriques […]. Il se mit à écrire un dialogue de comédie italienne dont le titre fut Casanova. […]. Il n’acheva le troisième acte que le 5 août 1918 à “Kervoyal”, la villa qu’il avait alors louée dans le Morbihan. Sa mort, quelques semaines plus tard, fit se refermer sur son œuvre à peine signée des cartons d’où Mme Apollinaire vient de l’extraire ». On remarque notamment la suppression des passages parlés, en prose ; ainsi, au début de la scène IV, le monologue de la Marquise, dont nous citerons le début : « Dire que jusqu’ici on m’a toujours fait la cour. Je n’ai jamais cédé. C’est là ma politique, ne rien céder mais tout se laisser prendre, et me voilà prise moi-même, un jouvenceau, un comédien, que dis-je un Adonis. La beauté dans un homme le fait roi de nos cœurs »…
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