Francis PICABIA (1879-1953). L.A.S., Paris Samedi [1948], à - Lot 146

Lot 146
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Francis PICABIA (1879-1953). L.A.S., Paris Samedi [1948], à - Lot 146
Francis PICABIA (1879-1953). L.A.S., Paris Samedi [1948], à Gaston Criel ; 1 page et quart in-4. On joint un poème a.s. de Gaston CRIEL (1913-1990), Libération, Paris 12 mai 1945 (1 page et demie in-4), avec l.a.s. d’accompagnement ; poème en prose écrit à son retour du Stalag de prisonniers Sa conception de la littérature et de l’art, à propos de Swing de Gaston Criel, paru aux Éditions Universitaires Françaises avec deux présentations de Jean Cocteau et de Charles Delaunay. Il a lu les épreuves du livre : « les quelques lignes que je vous adresse sont l’expression de ma pensée. J’ai des objections contre la littérature de beaucoup : pourquoi déguiser ces objections ? J’ai mal à la tête quand cette littérature commence à agir sur moi ; ma pensée demande à la littérature du ravissement, même une pirouette ; car mon cœur et mon estomac ne seraient pas heureux. Mon corps tout entier demande en fin de compte à la littérature un allègement : cette vie de plomb devrait perdre sa lourdeur. La mélancolie se trouve partout dans ces horribles livres de la perfection ; c’est pour cela que j’ai besoin de la vie. Swing est aussi vivant que le swing a pu l’être. La compréhension du pas vrai – cette compréhension de l’illusion est la seule chose supportable, étant, pour moi, la seule chose vraie. – La loyauté avec l’explication qu’on lui donne est un sujet de dégoût. Heureusement cette force contraire, l’art, nous montre le chemin qui conduit au rêve, sans sommeil. J’espère vivre toute ma vie, une vie d’imperfection, sur le magnifique fleuve, qui reflète l’illusion. L’horizon de l’art fait rire, et rire sur moi. Cela m’a fait plaisir de lire Swing livre de liberté, qui vous place au dessus des choses, que votre idéal exige, pour avoir besoin de vous-même »…. [Les éditeurs de Swing ont fait paraître une plaquette publicitaire de 12 pages rassemblant les éloges adressés à l’auteur par Aimé Césaire, Gide, Le Corbusier, Fernand Léger, Mac Orlan, Picabia, Poulenc, Sartre, Senghor, etc. qui avaient pris connaissance du livre sur épreuves.] On joint un poème a.s. de Gaston CRIEL (1913-1990), Libération, Paris 12 mai 1945 (1 page et demie in-4), avec l.a.s. d’accompagnement ; poème en prose écrit à son retour du Stalag de prisonniers où il passa la plus grande partie de la guerre : « Le drapeau rouge flottait sur le camp et la terreur nazie s’écroulait sous les sifflets des enchaînés depuis cinq ans. […] Vous tous, nos frères enchaînés, juifs fusillés, déportés au bagne organisé, femmes, vieillards, enfants, martyrs de la rage nazie, je vous salue de la France libérée. Gloire à vous, alliés de la Défense de l’Homme et de l’Esprit, gloire à vous De Gaulle, Duhamel, Paulhan, Valéry. Les prisonniers des barbelés brisés vous tracent leur merci »... – Une photographie de Gaston Criel (carte post., cliché Teddy Piaz) au verso duquel Criel a noté ses nom et adresse. – L.a.s. de Germaine Everling-Picabia, Cannes 3 janvier 1934, à Jean Desthieux (1 p. ½ in-4, en-tête Riviera Magazine) : « Picabia est repris de sa furonculose, habite sur son petit bateau et a l’air bien triste, je crois que je n’y puis plus rien »…
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