GUERRE DE 1870. Eugène CHAPER (1827-1890).... - Lot 214 - Ader

Lot 214
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GUERRE DE 1870. Eugène CHAPER (1827-1890).... - Lot 214 - Ader
GUERRE DE 1870. Eugène CHAPER (1827-1890). 13 L.A.S., Paris 24 septembre 1870- 20 janvier 1871, à sa femme Valentine (une à leur fille aînée Suzanne, et une incomplète) ; 51 pages in-8 ou in-12. On joint la copie d’une autre lettre (25 octobre 1870). Bel ensemble de lettres sur le siège de Paris. [Eugène Chaper, commandant du génie et directeur en retraite des mines d’anthracite de La Mure, a servi pendant le siège comme officier d’ordonnance du général Chabaud-Latour, son oncle par alliance. Élu représentant de l’Isère à l’Assemblée nationale en février 1871, Chaper rédigera le rapport sur les opérations du siège de Paris. Les lettres ont été envoyées par ballon monté, mais les enveloppes n’ont pas été conservées.] 24 septembre. « Nous avons eu quelques bonnes affaires à l’extérieur ; nos petites troupes se forment et les mobiles commencent à aller au feu très bien. J’espère que d’ici à peu de jours nous essaierons quelques opérations plus lointaines et que nous tâcherons de rentrer dans la ville le plus de fourrages et de vivres possible. Je suppose que l’intention des ennemis est d’observer Paris pour l’affamer pendant qu’il irait piller la province »… La menace de « lutte intérieure » des extrémistes, des fous et des rouges semble écartée, et il ne croit pas que les Prussiens entrent à Paris : « La paix se fera sans cela. Elle sera cruelle, la France sera humiliée, affaiblie, ruinée pour longtemps ; mais elle ne sera pas morte et le jour viendra où nos fils nous vengeront ! – Quelle punition pour la masse des poltrons, des trembleurs qui a préféré les Napoléon à l’intérêt de la France ! »… 21 octobre. « Nous allons reprendre l’offensive […] et je m’attends à monter à cheval dans 2 ou 3 heures pour aller suivre avec ton oncle les mouvements de nos troupes du haut du Mont-Valérien […]. Il n’est plus question de divisions dans Paris ; les bataillons de Belleville etc. qui avaient nommé chefs Blanqui, Flourens, etc. etc. ont été dissous […]. – Le gal Trochu avec sa patience et son calme a fait dans Paris au point de vue politique des prodiges »… 12 novembre. Instructions pour correspondre avec lui, avec explication de la réduction photographique qui permettra de transmettre à Paris des dépêches de dimension microscopique par pigeon ou messager. On n’a que des nouvelles alarmantes des avant-postes prussiens : « que Lyon a été de nouveau dominé par les communistes, qu’ils ont guillotiné le Préfet ; qu’un tribunal révolutionnaire est établi à Marseille et aurait saisi et exécuté Gambetta, etc. »… 17 novembre. « On commence à manger les chats, les rats, etc. Un moineau se vend 10 sous »… 20 novembre. « Les Prussiens continuent à ne pas tirer sur nous ; mais la famine les servira peut-être bientôt et si la grande bataille qui va se livrer d’ici à peu de jours n’est pas heureuse […], la résistance de Paris sera près de sa fin ; la chute sera précédée et amenée probablement par des soulèvements intérieurs »… 25-26 novembre. Si une capitulation s’approche, « je m’arrangerai pour me dissimuler. Si ton oncle a besoin de moi je le suivrai quand ce serait en Prusse ; mais sinon, je me jetterai avec q.q. amis dans une direction quelconque hors de Paris et j’irai reprendre la guerre en province. […] La semaine qui va commencer marquera sans doute dans l’histoire de France ; on va de nouveau se battre aux environs de Paris et autour d’Orléans »… 2 décembre. « Depuis dimanche les portes de Paris sont fermées à tout le monde, excepté aux militaires, pour rendre l’espionnage plus difficile ; on a commencé d’énormes mouvements de troupes et de matériel. […] 5 h du soir – combat terrible aujourd’hui : nous avons été attaqués par des forces énormes ; non seulement nous avons tenu bon ; mais nous avons gagné du terrain. Carnage des Prussiens »… 8 décembre 1870. Ils sont sevrés de toutes nouvelles… « nous n’avons plus de secours à attendre de l’extérieur et les jours de résistance de Paris sont comptés. Que se passera-t-il après la reddition de la ville ? Probablement l’ennemi voudra conquérir la France entière »… Il fait des recommandations, notamment pour sauver leurs biens de valeur… 13 décembre. Les Prussiens diffusent de fausses nouvelles… 8 janvier 1871. « Nous n’avons donc plus guères qu’une pensée ; faire jusqu’au bout notre devoir et lutter à coups de canon et avec des attaques fréquentes jusqu’à notre dernier biscuit. – On a mangé les éléphants du Jardin des Plantes, les cerfs, les oiseaux, les animaux rares »… Le bois manquant, on abat des arbres, on défait des bateaux, on brûle les bois de charpente : « les jours sont noirs et l’avenir plus noir encore »… 19-20 janvier. 120 000 hommes livrent bataille aux Allemands entre le Mont-Valérien, Bougival et Saint-Cloud : « Le Général Trochu a pris le commandement en chef de cette armée, l’aile droite en est commandée par le gal Ducrot, l’aile gauche par le gal Vinoy, le centre par le gal de Bellemare […]. Tous les chefs militaires de la défense, à peu prè
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