Robert, baron TASCHER DE LA PAGERIE (1740-1806)... - Lot 290 - Ader

Lot 290
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Robert, baron TASCHER DE LA PAGERIE (1740-1806)... - Lot 290 - Ader
Robert, baron TASCHER DE LA PAGERIE (1740-1806) lieutenant de vaisseau, commandant les ports et rades de la Martinique, oncle de Joséphine de Beauharnais. L.A.S., au Vauclin (Martinique) 18 frimaire XI (9 décembre 1802), à son fils aîné Robert ; 5 pages et demie in-4. Très longue lettre à son fils donnant des nouvelles de la Martinique. Il lui reproche son absence de nouvelles, ayant appris indirectement sa bonne arrivée en France, lui donne des nouvelles de sa santé, de ses frères Henri et Louis. « J’ai profité d’un instant de tranquillité pour écrire au premier Consul, à ma nièce, et à ma sœur [...]. Depuis cette époque, j’ai cruellement été tourmenté par cette maudite goutte »… Il est resté trois mois sans pouvoir quitter sa chambre et a enfin pu sortir pour se rendre aux Trois Islets : « J’ai fait il y a quinze jours ma première visite à Monsieur Villaret-Joyeuse, capitaine général de notre colonie. Le premier Consul ne s’est pas trompé sur le choix qu’il a fait, il remplirait bien les vues, mais malheureusement lui seul ne peut pas fait tout le bien qu’il voudrait. La colonie est depuis plus de deux ans dans un état de souffrance. Nous avons payé la morue jusqu’à 132ll le cent, à présent même nous la payons de 70 à 80ll, prix exorbitant, car comment les habitans pourront-ils se soutenirent, si les vivres des Nègres restent à un si haut prix [...] Nous agriculteurs avons la plus grande confiance dans les vues de bienfaisance que le premier Consul a prononcé en notre faveur et nous espérons qu’il y aura un changement qui nous sera favorable ». Comme il est l’aîné, il lui demande de veiller sur ses frères, lui donne des conseils, en particulier pour Louis dont le caractère est « vive et pétulant » : « Dis leur bien à tous les deux de mettre à profit le tems qu’ils ont pour s’instruire, profiter des maîtres qu’ils auront et surtout mes enfans ne soyé point dépensier, ni prodigue, pensé que vous aites à la charge du premier Consul, que vous avez encore deux frères qui doivent vous joindre, et votre sœur Stéphanie que nous envoyons à ma Nièce [Joséphine] : que de reconnaissance ne devez vous pas à cette chère Nièce, méritez donc par une conduite distinguée, par votre application à vous instruire, tant de marques de bontés qu’elle et son digne et vertueux époux vous prodigue. Car vous connaissez ma position et vous n’ignorez pas qu’il m’aurait été impossible de vous envoyer tous en France, mon habitation comme vous le savez a besoin de grandes réparations, tous les bâtimens ont besoin d’être refaits, vous savez qu’elle a été abandonnée pendant plus de trois ans où je n’avais pas la permission d’y aller, il faut donc que je répare le tort que m’a fait le gouvernement anglais ». Il compte sur son intercession auprès de Joséphine pour pouvoir acquérir le domaine de la Baye qui jouxte ses terres, mais il lui faudrait 400.000 livres…Il donne des nouvelles des différents membres de la famille dont l’un, mari d’une cousine, «vient de me faire l’avance de vingt nègres »….
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