Louis HERSENT (Paris 1777 - 1860) Ruth et... - Lot 42 - Ader

Lot 42
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Louis HERSENT (Paris 1777 - 1860) Ruth et... - Lot 42 - Ader
Louis HERSENT (Paris 1777 - 1860) Ruth et Booz Toile Monogrammée en bas à gauche LH 127 x 160 cm Provenance : Commandée par Louis XVIII en 1819 ; Collection de la Comtesse du Cayla. Exposition : Salon de 1822, n° 687 : « Sur le minuit, Booz fut effrayé et se troubla voyant une jeune femme couchée à ses pieds, et il lui dit « qui êtes-vous ? elle lui répond : je suis Ruth votre servante, étendez votre couverture sur votre servante parce que vous êtes le plus proche parent de mon mari... » (Extrait de la bible de Vence). Propriété du ministère de la maison du roi. Bibliographie : Le Moniteur universel, 1er juin 1822, p. 4 ; Journal de Paris et des départements, 30 mai 1822, p. 3 ; A. Duchesne, Musée de Peinture et de Sculpture ou recueil des principaux Tableaux, Statues et Bas-reliefs des collections publiques particulières de l’Europe dessiné et gravé à l’eau forte par Réveil, Paris, 1828-1834, tome 1, p. 65 ; L’Artiste, Salon de 1831, p. 201 ; Le Moniteur universel, 20 février 1846, p. 431 ; Gazette des Beaux-Arts, Tome XIV, 1863, p. 219-220 (gravure de Pierre Alexandre Tardieu d’après Hersent) ; A. de Saint Vincent, Les Beaux-Arts, 15 octobre 1860 ; R. Alcouffe, « Le Goût de la comtesse du Cayla », Dossier de l’art, n° 5, 1991, pp. 14 et 15 ; Catalogue de l’exposition Louis Hersent (1777-1860), peintre d’histoire et portraitiste, Paris, Musée de la Vie Romantique, 29 septembre 1993 - 9 janvier 1994, n° 46 (gravure d’après la peinture originale non localisée). Notre tableau est la commande royale exposée au Salon de 1822. En 1819, le roi Louis XVIII commande à Louis Hersent une représentation de l’épisode biblique où Ruth se glisse sous la couverture de Booz endormi. De cette union naîtra Obed, aïeul de David et du Christ. Initialement prévue pour la jeune miniaturiste Lizynka Rue (Mme de Mirbel), l’œuvre sera finalement livrée à Madame du Cayla, qui était entre-temps devenue favorite du souverain. Au-delà de la composition en frise néoclassique, l’effet d’éclairage lunaire et le turban à l’orientale, rappellent les œuvres de Girodet et illustrent bien la transition vers le Romantisme. Fort de son succès, le tableau est reproduit par la gravure d’Alexandre Tardieu, caricaturé par Villain sur le sujet de Diane et Medor et sculpté en bas-relief sur la tombe de Hersent par François Gaspard Aimé Lanno. Une version de cette composition de taille réduite est connue (Toile, 60,3 x 73,2 cm ; vente anonyme, Paris, Christie’s, 29 Septembre 2015, n° 536), ainsi que deux esquisses préparatoires en collections privées. Élève de Regnault, Hersent obtient le second prix de Rome en 1797 puis connaît le succès sous la Restauration comme peintre d’histoire (Louis XVI secourant des malheureux pendant l’hiver de 1788 au Château de Versailles) et expose à tous les salons de 1804 à 1831. Ensuite, il se concentre sur le portrait sous la Monarchie de Juillet (Portrait de la reine Marie Amélie et ses enfants, Versailles musée du Château). L’œuvre de Louis Hersent a connu un vif regain d’intérêt depuis la rétrospective de 1993 au Musée de la Vie romantique. Victor Hugo s’inspirera de ce récit pour son fameux poème de 1859, tiré de La Légende des Siècles : Ruth songeait et Booz dormait ; l’herbe était noire, Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ; Une immense bonté tombait du firmament ; C’était l’heure tranquille où les lions vont boire. Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ; Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ; Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l’ombre Brillait à l’occident, et Ruth se demandait, Immobile, ouvrant l’œil à moitié sous ses voiles, Quel dieu, quel moissonneur de l’éternel été, Avait, en s’en allant, négligemment jeté Cette faucille d’or dans le champ des étoiles.
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