[CARTES À JOUER]. Jeu de cartes transformées :... - Lot 22 - Ader

[CARTES À JOUER]. Jeu de cartes transformées : jeu dit « des théâtres et des journaux » France, vers 1819-1830 52 cartes, enseignes françaises, gravure à l’eau-forte coloriée au pochoir Dimensions des cartes : 60 x 90 mm. Quelques taches ou rousseurs, petit accroc au valet de trèfle (Clopineau). Jeu de carte conservé dans un étui de cuir brun, de facture française, armoiries et initiales CF et « Paris » estampées à froid dans un médaillon. Rare. Jeu de cartes transformées dit « des théâtres et des journaux ». Jeu complet (52 / 52) de cartes dites « transformées » : les piques, cœurs, trèfles et carreaux se fondent astucieusement dans les personnages. On trouve un exemplaire de ce jeu à la BnF, Collection D’Allemagne. Jeux de cartes, XVIe-XXe siècles [(BnF, Dept. des Estampes PET FOL-KH-212 (4)]. Voir un autre jeu complet mais qui ne présente pas les mêmes figures de roi, reine et valet, Collection Georges Marteau (BnF, Dept. des Estampes, RESERVE BOITE ECU-KH-167). Parmi les cartes, on a figuré en valet de trèfles Talleyrand en « Clopineau » avec des signes du zodiaque politiques en haut ; la reine est « Gazette » et le roi des trèfles est « Débats » montrant l’éditeur portant deux grands sacs inscrits Débats et Empire avec deux ânes en arrière-plan. Les cartes pour l’atout cœur figurent trois journaux populaires : « Figaro », « Minerve » et « Constitutionnel ». Sur la colonne (roi de cœur) on lit : « Charte constitutionnelle. Liberté de la Presse. Liberté Individuelle. Loi des élections. Tolérance. » En valet de pique, Chateaubriand est « Bazile » en costume d’ecclésiastique : il cache un bonnet de jésuite sous sa robe et un âne braillant à ses pieds ; la reine de pique est « Quotidienne », une vieille femme tenant un livre portant l’inscription « Pensée Chrétienne quotidienne » ; le roi de pique est représenté en Conservateur, un jésuite avec une épée dans une main et une torche dans l’autre. Pour cœur, le valet est Don Quichotte ; la reine est « Lettres Normandes » et le roi est une tête d’airain sur un piédestal avec des drapeaux de divers partis politiques et le titre « Moniteur ».