Anthelme-François LAGRENÉE le fils (Paris... - Lot 52 - Ader

Lot 52
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Anthelme-François LAGRENÉE le fils (Paris... - Lot 52 - Ader
Anthelme-François LAGRENÉE le fils (Paris 1774 – 1832) Guerrier grec et son cheval attaqués par un guépard, un lion et une lionne Gouache, aquarelle, plume et encre brune, crayon noir sur quatre feuilles accolées et montées sur châssis. Signée vers le bas à gauche : « f Lagrenée fils ». 102,5 x 70 cm (Deux pliures fines d’encollage et trace de jointures des feuilles, petites taches sur les bords). D’abord élève de son père Louis-Jean-François Lagrenée l’aîné, directeur de l’École de Rome puis recteur de l’Académie, Anthelme fut ensuite l’élève de François-André Vincent. Cet héritier d’une dynastie dont la carrière était tracée d’avance a voulu forger son destin dans la tourmente révolutionnaire : il s’engage dans l’armée en 1793. Il reprendra sa vie artistique peu avant 1800, en tant que peintre et miniaturiste. Il expose au Salon de 1799 à 1831. Il montre en 1800 de la « peinture sous glace » pouvant « s’adapter à toutes sortes de meubles, tels que cabarets, guéridons, frises d’appartements, de voitures », ainsi que des miniatures et des camées. Son style froid cache le feu sous la glace. Ses premières miniatures connues, datées de 1789, « Sculpteur taillant un squelette » et « Faune faisant danser un squelette » (Paris, musée des Arts Décoratifs), montrent un esprit grinçant. Il s’assagit un peu pendant l’Empire et produit d’élégants portraits quelque peu acérés. En 1823, l’esprit d’aventure le reprend et il gagne Saint-Pétersbourg, où il portraiture la famille impériale et la Cour. Il rentre ensuite à Paris et meurt du choléra en 1832 (voir Nathalie Lemoine-Bouchard, « Les Peintres en miniatures », Paris, Les éditions de l’Amateur, 2008, p. 321). Notre dessin, exceptionnel par sa taille, représente un guerrier grec dans une situation plus qu’extrême : ayant blessé un guépard d’une de ses flèches, il s’est engagé sur une passerelle de bois au-dessus d’une cascade, qui a cédé sous le poids de son cheval. Il s’accroche à une rambarde qui pend dans le vide, ne pouvant remonter car menacé par le guépard aux abois. Dans le torrent en-dessous, le cheval est attaqué par une lionne et un lion. La lutte acharnée entre les animaux sauvages d’un côté et l’homme et son cheval domestiqué de l’autre, est décrite avec la précision d’un artiste miniaturiste, doté d’un œil de lynx… Le sujet s’apparente à la chasse au lion de Bénigne Gagnereaux. La technique très néoclassique peut dater des débuts de l’artiste, entre 1789 et 1793, comme le sujet rappelant les affrontements révolutionnaires.
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