Jean-Auguste INGRES (1780-1867) Portrait... - Lot 12 - Ader

Lot 12
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Jean-Auguste INGRES (1780-1867) Portrait... - Lot 12 - Ader
Jean-Auguste INGRES (1780-1867) Portrait en buste de profil vers la gauche de Alexandre-Michel Beljame (1791-1881) à Rome, 1812 Graphite. Signé, situé et daté en bas vers la droite : " Ingres à Rome 1812 ". Inscription au verso au crayon noir : " M.Beljame / rue de Rivoli 224 ". Papier monté sur carton. Tondo, diamètre : 18 cm Provenance : - Ancienne collection Henri Delacroix, cachet en bas à droite (Lugt 3604); sa vente, Paris, Palais Galliera, le 31 mars 1962, n° 60, reproduit pl. XXII ; acheté par Mme X., puis par descendance. - Collection de Monsieur et Madame Z., Alpes-Maritimes. Expositions : - Dessins d'Ingres tirés de collections d'amateurs, 2e Cahier, Paris, 1861, Salon des Arts-Unis (pas d'exemplaire retrouvé). - Ingres, Paris, 1867, École des Beaux-Arts, n° 546. Bibliographie : - Émile Galichon, Dessins de M. Ingres, deuxième série, " Gazette des Beaux-Arts ", Paris, Juillet 1861, p. 46 : " M. BELJAME est représenté en buste, le visage de profil regardant à gauche. Signé à droite : Ingres à Rome, 1812. Haut. 160 mm ". - Charles Blanc, Ingres, Paris, 1870, p.235. - Henri Delaborde, Ingres, Paris, 1870, n° 256. - Hans Naef, " Die Bildniszeichnungen von J.-A.-D. Ingres ", Bern, 1977, Éditions Benteli Verlag, volume I, pp. 273-275, volume IV, n° 80, p. 148, comme perdu. La réapparition de ce dessin longtemps perdu vient compléter la série de portraits de profil réalisée par Ingres entre 1810 et 1812 (voir Naef, opus cité supra, N 58,59, 60, 62, 64, 66, 67, 68, 69, 81). Le descriptif donné par Galichon en 1861 : " M. BELJAME est représenté en buste, le visage de profil regardant à gauche. Signé à droite : Ingres à Rome, 1812. Haut. 160 mm ", correspond à notre dessin, en dehors de la dimension du diamètre inférieure de 2 cm. Cette différence peut être due à un ancien passe-partout. La forme en tondo indique une volonté de l'artiste de s'essayer au profil à l'antique à l'imitation des médailles romaines. À cette époque, Ingres est en pleine passion de l'antique, comme l'Empereur. Les sujets de ses tableaux s'en reflètent, de Jupiter et Thétis à Romulus vainqueur d'Acron, en passant par Virgile lisant l'Enéide (voir Naef, opus cité supra, tome I, p.203). Le profil acéré du jeune homme, qui fait sans doute partie de ces jeunes fonctionnaires français envoyés en Italie pendant l'Empire, a l'apparence de ces fauves racés et élégants que la France, à l'apogée de l'Empire, envoya tout azimut pour mettre de l'huile dans les rouages administratifs. Fils cadet d'un graveur d'origine rouennaise, Pierre-Guillaume-Alexandre Beljambe, Alexandre-Michel naquit à Paris en 1791. Sans doute pour ne pas faire subir à ses deux fils les avanies d'un nom attirant les moqueries, il transforme le nom de famille en Beljame en 1824. Hans Naef a retrouvé sa trace dans les archives comme employé au Ministère des Finances entre 1827 et 1838. Dans la bibliothèque de la famille Hayard, qu'Ingres fréquentait assidûment à Rome, Naef dénicha aussi un livre ayant sans doute appartenu à Beljame portant cette étiquette imprimée : " A.Beljame/traducteur/interprète/juré/près de la Cour d'Appel et des tribunaux ". Une signature manuscrite de Beljame l'accompagnait complétant ses titres : " A.Beljame père, de l'Académie de Rome, Rue de l'Eperon 7 ". Beljame fut-il attaché à l'Académie de Rome dans sa jeunesse ? Il semble en tout cas en avoir gardé une grande fierté, puisqu'il mentionne ce titre sur cette publication de 1873. Nous remercions M. Louis Antoine Prat d'avoir porté à notre connaissance une correspondance échangée avec le docteur Hans Naef à propos de ce dessin. Juste après la parution de son catalogue des portraits dessinés. Louis Antoine Prat s'était adressé au Dr. Naef pour lui signaler le portrait de la vente Delacroix qu'il passait sous silence. M. Prat pensait qu'il correspondait au portrait de Beljame perdu. Dans sa réponse datée du 19 septembre 1981, Hans Naef précisait connaitre le dessin par la reproduction du catalogue de 1962, et ne pas croire à son authenticité. L'identification du modèle n'était pas donnée dans la vente Delacroix. Une restauration récente a permis de faire apparaître, sous un vieux papier de doublage avec une inscription portant la date " 1867 ", une autre annotation antérieure au doublage : " Beljame / 224 rue de Rivoli ". D'autre part, la restauration permis de rendre à ce dessin toute sa finesse originale.
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