[Claude DEBUSSY (1862-1918).] Jacques-Émile... - Lot 59 - Ader

Lot 59
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[Claude DEBUSSY (1862-1918).] Jacques-Émile... - Lot 59 - Ader
[Claude DEBUSSY (1862-1918).] Jacques-Émile BLANCHE (1861-1942). Claude Debussy, 1902 ; huile sur toile, signée, datée et dédicacée en bas à droite ; 95 x 74 cm ; encadrée. Célèbre portrait de Debussy par Jacques-Émile Blanche. Il est dédicacé, daté et signé en bas à droite : : « à Claude Debussy  /  1902  /  J.E. Blanche ». La toile porte au verso le tampon du fournisseur de « Toiles & couleurs », P. Foinet fils & Lefebvre. Élève et assistant de Blanche, Félicien Cacan a expliqué la technique suivie par Jacques-Émile Blanche pour ses portraits : « le fournisseur du peintre [lui prépare] spécialement des coupons de toile enduite d’un ton bistre, qui servira de “fond de valeur” neutre. Sur ce fond le pinceau frottant les ombres, dessinant les accents et posant rapidement les lumières obtient tout de suite “l’effet”. C’est la technique qui servit pour le Debussy » (« Jacques-Émile Blanche et la technique », dans le catalogue de l’exposition Jacques-Émile Blanche en 1943). Jacques-Émile Blanche a peint ce portrait de Claude Debussy l’année de la création de l’opéra Pelléas et Mélisande (30 avril 1902). La toile est exposée l’année suivante au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts. Le peintre et le musicien se seraient rencontrés vers 1894, aux mercredis de Pierre Louÿs, ou chez Blanche Vasnier, qui fut un temps la muse de Debussy, et dont Blanche a fait un beau pastel. De cette époque, Blanche se souviendra : « Son extraordinaire développement intellectuel, en partie dû aux lectures que lui recommandait Pierre Louÿs, nous frappait […] La première audition de L’Après-Midi d’un Faune au concert d’Harcourt avait révélé son génie poétique, oserais-je dire pictural, d’impressionniste et de technicien » (« Souvenirs sur Monet et Debussy », Le Figaro, 22 juin 1932). Il est de ceux qui ont le privilège d’entendre Debussy « murmurer de sa voix sans timbre, si étrange, les scènes toutes fraîches écrites de Pelléas ». Aussi, après la révélation de Pelléas et Mélisande à l’Opéra-Comique, il tient à faire le portrait de son ami, comme il l’a fait pour beaucoup de ses contemporains célèbres. Blanche a peint un second portrait de Debussy, en buste, réplique en plus petit du premier portrait : « Le célèbre morceau Jardins sous la pluie, ressassé par les pianistes et que Claude m’a dédié, fut inspiré pendant que, de passage à Auteuil, je brossais en plein air une étude de sa tête. Il pleuvait, les arbres verdissaient sa peau mate que la pluie semblait vernir. Ce second portrait est une réplique du premier ; même pose mais sans mains : une esquisse, une impression » (La Pêche aux souvenirs, Flammarion, 1949, p. 340). Ce second portrait est conservé à Saint-Germain en-Laye, dans la Maison Claude Debussy ; il est légendé au dos : « Claude A. Debussy dans le jardin sous la pluie. Auteuil » ; Debussy ne l’aimait guère, trouvant que Blanche lui avait donné « l’apparence d’un fromage blanc fatigué par les veilles » (lettre à D.E. Inghelbrecht, 18 janvier 1914). Debussy a en effet dédié en juillet 1903 à Jaques-Émile Blanche ses Jardins sous la pluie. Expositions : 1903, Bruxelles, Salon triennal des Beaux-Arts, n° 86. 1903, Paris, Grand Palais, XIIIe Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, n° 159. 1907, Londres, New Gallery, VIIth Exhibition of The International Society of Sculptors, Painters and Gravers, janvier-mars, n° 207. 1910, Barcelone, Exposition de portraits et dessins anciens et modernes, n° 1558. 1943, Paris, Musée de l’Orangerie, Jacques-Émile Blanche, peintre, n° 33. 1954, Musée de Dieppe, Walter Sickert, Jacques-Émile Blanche, 16 juillet-20 septembre, n° 58. 1962, Paris, Bibliothèque nationale, Claude Debussy, n° 156 (reproduit en couverture). 1984, Académie de France à Rome, Villa Médicis, Debussy et le Symbolisme, n° 35. 2012, Paris, Musée de l’Orangerie, Debussy, la musique et les arts, 22 février-11 juin, p. 186. 2012, Tokyo, Bridgestone Museum of Art, Ishibashi Foundation, Debussy, la musique et les arts, 14 juillet-14 octobre, n° 15 (reproduit page 64). Provenance : Editions Eugène Fromont Bibliographie : André Gauthier, Debussy, documents iconographiques, P. Cailler, 1952, planche 99. François Lesure, Iconographie musicale, Debussy, Minkoff & Lattès, 1980, planche 83. Anne Bertrand, « Debussy et Jacques-Émile
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