Florence BASCHET (née 1955). Manuscrit musical... - Lot 189 - Ader

Lot 189
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Estimation :
500 - 700 EUR
Florence BASCHET (née 1955). Manuscrit musical... - Lot 189 - Ader
Florence BASCHET (née 1955). Manuscrit musical autographe, Filastrocca, 2002 ; 29 feuillets 42,5 x 30 cm. Œuvre pour ténor, basse, ensemble instrumental et dispositif électronique. Commande du CIRM (Centre national de recherche musicale de Nice) pour son Festival Manca, à Nice, où eut lieu la création le 8 novembre 2002, en l’église Saint-François-de-Paule, par l’ensemble L’Itinéraire dirigé par Olivier Cuendet, avec Fabrice Chomienne et Adrian Brand. L’œuvre fut redonnée lors d’un concert enregistré à l’Ircam le 20 janvier 2003. L’œuvre compte 108 mesures et dure 15 minutes. Elle est dédiée à François Paris. Le poème, en sarde, est de Marcello Fois, en deux parties : I Prologue « Sardos meres in custa terra de nemmos »… ; II Ritournelle « Sa morte arribat »… L’ensemble instrumental comprend flûte, clarinette, trombone, cor, alto et violoncelle, plus le dispositif électroacoustique. Dans une note de programme, Florence Baschet expliquait : « La pièce est centrée sur le matériau vocal des chanteurs sardes de la Confrérie de Castelsardo. Musique traditionnelle exceptionnelle que l’on peut définir comme étant un “chant à résonance harmonique”. Les hommes du village de Castelsardo pratiquent depuis des générations cette technique vocale de tradition orale et perpétuée au travers du répertoire sacré : ils chantent a capella, en formation de quatuor de voix d’homme et par leur technique vocale, ils sont capables de créer l’émergence d’une cinquième hauteur entendue comme une cinquième voix appelée “la quintina”. Voix de femme que l’on qualifierait aujourd’hui de “virtuelle”. En entendant cette musique séculaire, j’ai voulu écrire Filastrocca et tenter de définir ce lien entre archaïsme et modernité, un lien étroit que j’avais envie de sceller comme des manières d’alliance et d’alliages sonores entre ce XVe siècle vocal sarde et ma contemporanéïté. D’une part, ces techniques vocales sardes pratiquées depuis des siècles qui révèlent une connaissance intuitive certes, mais parfaitement exacte des propriétés sonores de la voix ; d’autre part, depuis quelques décennies, notre technologie avancée sur les propriétés physiques et formantiques de la voix (recherche scientifique avec ordinateurs, algorythmes et logiciels) qui nous a permis de faire d’énormes progrès en matière d’analyse, de simulation et de transformation de ces propriétés. Il me semblait donc intéressant de mesurer la proximité/distance entre ces deux mondes musicaux et de les assembler dans un même et seul projet musical : une pièce pour deux voix d’homme, ensemble instrumental et dispositif électroacoustique. Je suis donc partie en Sardaigne à Castelsardo où j’ai pu rencontrer les chanteurs de la Confraternità que j’ai enregistrés […] Ce sont ces “échantillons” sonores que l’on entend dans la pièce, sous leur forme originale et transformée, le matériau vocal des voix de Castelsardo étant omniprésent dans Filastrocca. L’auteur italien Marcello Fois a écrit sur ma demande le texte de la pièce, un poème en langue sarde qui donne à l’œuvre musicale sa forme de “ritournelle”, d’où le titre de Filastrocca, “celui ou celle qui file les mots”. Le manuscrit est soigneusement noté au crayon noir sur papier à 15 lignes : il est daté en fin : « Paris, le 14 juillet 2002 (corrigé le 8 déc. 2002) ».
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