Eugene KURTZ (1923-2006). Manuscrit musical... - Lot 272 - Ader

Lot 272
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Eugene KURTZ (1923-2006). Manuscrit musical... - Lot 272 - Ader
Eugene KURTZ (1923-2006). Manuscrit musical autographe, The Last Contrabass in Las Vegas, a musical Sketch for 1 man 1 woman and 1 contrabass, 1973 ; [2]-18 feuillets 35 x 27 cm. L’œuvre la plus célèbre de Kurtz, sketch musical pour un homme, une femme et une contrebasse. Kurtz a écrit le texte et la musique de cette œuvre, commande de l’University of Nevada à Las Vegas, composée pour le contrebassiste Bertram Turetzky (né 1933) à qui elle est dédiée : « Written for and dedicated to Bertram Turetzky », et qui en a assuré la création le 5 février 1974 avec sa femme Nancy, lors du 4e Annual Contemporary Music Festival de Las Vegas, et qui l’a enregistrée. Plusieurs vidéos sont disponibles sur youtube ; une des plus désopilantes est due à Eric Larson et Isabelle Ganz, enregistrée à Houston le 4 mars 2014 : https://www.youtube.com/watch?v=paAyX2tFE6I Une présentation dactylographiée précise que, si l’œuvre a été conçue pour un contrebassiste et une femme pour la partie parlée, elle peut être aussi jouée par le seul contrebassiste, comme un one-man show. « L’œuvre commencera comme une conférence sur la contrebasse : la femme suivra la musique et fera les commentaires appropriés, selon les indications de la partition. A aucun moment il ne lui sera nécessaire de se déplacer derrière son pupitre. Il y aura une atmosphère de complicité et de parfait travail d’équipe entre les deux exécutants, bien que l’un ne souligne jamais la présence de 1’autre comme tel. […] La femme devrait être interprétée par une actrice capable de lire la musique, ou bien une musicienne (chanteuse ?) ayant 1’habitude de la scène. Cette partie doit être pensée comme un véritable rôle, car la femme a un problème psychologique : pour des raisons inconnues – transfert psychanalytique, peut-être ? – la contrebasse est devenue pour elle un objet de fixation, une véritable obsession. Son discours au début est en quelque sorte celui d’une vendeuse volubile, mais bientôt elle se laisse entrainer par son imagination. Elle passe en revue les diverses qualités de la contrebasse – de la tendresse à la férocité. […] La contrebasse, elle-même, est bien entendu l’autre pôle d’ attraction – mais le contrebassiste doit rester serein, imperturbable, sans émotion apparente : il ne doit pas réagir par un signe ou un geste aux remarques de la femme ; c’ est l’instrument qui parlera et réagira à sa place. […] le déroulement de 1’oeuvre doit constituer la révélation progressive du type particulier de folie de la femme. On pourrait même avancer que la contrebasse et le contrebassiste sont de simples fictions produites par son imagination »… Le manuscrit est très soigneusement noté au crayon noir sur papier calque à 12 lignes ; le texte est écrit en anglais et en français. Il est précédé de 2 pages détaillant les « Special Effects »/ « Effets exceptionnels ». On joint les textes de présentation dactylographiés ; et un tirage sur calque de la partition gravée pour clichage.
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