Joseph-Marie Vien (1716-1809) Carnaval du... - Lot 76 - Ader

Lot 76
Aller au lot
Estimation :
4000 - 5000 EUR
Joseph-Marie Vien (1716-1809) Carnaval du... - Lot 76 - Ader
Joseph-Marie Vien (1716-1809) Carnaval du Sultan à la Mecque : Mascarade Turque donnée à Rome par Messieurs les Pensionnaires de l’Académie de France et leurs amis – au Carnaval de l’année 1748. Eau-forte. Chaque 131 x 200 ou 205 x 133. Baudicour 9 à 38. Réunion de 30 pl. sur 32, en feuilles – manquent le titre (Baudicour 8) et la pl. 30 en largeur, Char tiré par quatre chevaux de front (Baudicour 39). Très belles et fraîches épreuves sur vergé. Points de rouille, petites taches claires ou plis souples occasionnels insignifiants. Marges de 2-3 mm. Réf. : V. Carlson, Regency to Empire, French Printmaking 1715-1814, The Baltimore Museum of Art and the Minneapolis Institute of Arts, 1984, p. 106-108. Joseph-Marie Vien remporta le prix de Rome en 1743 et partit pour la Ville Éternelle afin d’y poursuivre sa formation. En 1748, il participa à la « Mascarade Turque » qu’organisèrent les élèves de l’Académie à l’occasion du carnaval. Il entreprit de conserver le souvenir de chaque costume exotique dans ce qui fut le plus grand projet de gravure entrepris par un pensionnaire de l’Académie au XVIIIe s. Il existe une lettre dans laquelle le jeune Vien remercie Jean-François de Troy, directeur de l’école, à qui il dédie cette suite de gravures, en hommage au soutien financier bienveillant qu’il apporta à cette parade, dont l’idée semble avoir émané de Vien lui-même. La procession triomphale se déroula le long du Corso et fut acclamée par les Romains. Le cortège fut même passé en revue par le pape Benoît XIV. Vien fut nommé à son tour directeur de l’Académie de France à Rome de 1775 à 1781. « C’est aussi la simplicité d’exécution qui séduit les jeunes pensionnaires de l’Académie de France à Rome. Encouragés par trois directeurs successifs de l’Académie, Nicolas Vleughels (directeur de 1725 à 1737), Jean-François de Troy (de 1738 à 1751) et Charles Natoire (de 1752 à 1775), influencés par l’existence en Italie d’une magnifique production d’eaux-fortes (comment ne pas évoquer les réalisations vénitiennes et les débuts, à Rome, de Piranèse ?), ils utilisent l’eau-forte pour s’approprier les œuvres italiennes qu’ils ont sous les yeux, mais également pour garder la mémoire des joyeuses fêtes auxquelles ils prennent part, comme dans la charmante série de déguisements de la Caravane du Sultan de La Mecque, due, en 1748, à la pointe de Joseph-Marie Vien (1716-1809). » (Corinne Le Bitouzé, « L’Eau-forte des Lumières », Nouvelles de l’Estampe, n° 247, 2014, p. 67-71).
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue