Théophile Alexandre STEINLEN (1859-1923).... - Lot 33 - Ader

Lot 33
Aller au lot
Estimation :
2500 - 3000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 3 328EUR
Théophile Alexandre STEINLEN (1859-1923).... - Lot 33 - Ader
Théophile Alexandre STEINLEN (1859-1923). 14 L.A.S. « Alex. » ou « Théoph. Alex. », Paris 1884-1899, à sa femme Émilie (et à leur fille Colette, une incomplète) ; 39 pages in-8, 7 enveloppes et 2 adresses. Belle correspondance à sa femme, parlant de son travail. En 1881, Steinlen a quitté Mulhouse en compagnie d’Émilie Mey pour s’installer à Montmartre. En 1888, ils ont une fille, Renée Germaine dite Colette, et se marient en 1895. Les lettres sont adressées à Émilie pendant ses séjours à la campagne ou à la mer avec leur fille ; Steinlen la tient au courant de ses activités et des rentrées ou difficultés d’argent. 21 avril 1884. Il n’a pu venir la voir car il a eu « un dessin pressé à faire. Ce soir je ferai celui du Chat Noir ; demain j’ai rendez-vous à six heures pour un journal »… Mercredi midi [1890]. « J’ai passé la nuit pour terminer les dessins de Hachette » ; il doit faire 4 menus pour Stern ; il dort debout... 13 août 1892. Il est en retard pour son affiche, et a reçu du papier timbré : « malgré la gratte que j’avais faite sur Hachette, je suis resté sans le sou »... Mercredi [14 septembre 1892]. Il évoque ses soucis d’argent et essaie de s’arranger en « ne sortant presque pas et ne dépensant pour moi que le strict nécessaire. Je n’ai rien fait de productif depuis ton départ, il faut que je travaille au livre de Bruant qui avance péniblement » ; il évoque le choléra à Paris qui « fait surtout des victimes dans la partie misérable du peuple, chez les chiffonniers spécialement »… 1897. Samedi [23 août]. Il se plaint de n’avoir pas de lettres et travaille : « Tout est à peu près fixé depuis hier pour l’affiche Zola. C’est un très gros morceau qui doit être prêt à la fin du mois. […] à propos de l’affiche, ce matin j’ai été voir Fasquelle auquel j’ai demandé la série des romans de Zola, vingt-deux volumes que j’ai apportés et pour lesquels je lui donnerai un petit souvenir »... 27 août. « J’écris à Zola pour lui demander un rendez-vous. » 3 septembre 1897, à Colette qu’il remercie des douceurs et des dessins qu’elle lui a envoyés et à qui il raconte sa visite chez Zola, « dans la superbe campagne qu’il a à Médan. […] on prend le chemin de fer à la gare St Lazare et on s’arrête à la station avant Vernouillet qui s’appelle Villennes (mais le nom n’est pas très bien donné car c’est très joli) à la gare Mr Zola m’avait envoyé la voiture […] qui m’a conduit à sa propriété par des chemins ravissants ; là Mr Zola m’attendait devant la porte et il a été tout à fait aimable pour moi. Sa femme aussi est simple et charmante. Nous avons déjeuné tous les trois seuls. Ça a été charmant et très intéressant. Nous verrons certainement les Zola quand ils seront rentrés à Paris ». [Septembre ?, le début manque], à propos de l’affiche Zola pour laquelle il est très ennuyé : « J’allais commencer définitivement, la grande toile que j’avais commandé pour la faire était arrivée, quand voilà qu’hier matin je reçois une dépêche de Mr Letellier qui me dit de passer le soir au Journal […] Ils ne veulent plus entendre parler d’une très grande affiche. C’est une plutôt petite qu’ils veulent […] il faut que je fasse tout autre chose que ce à quoi j’avais pensé et travaillé. Bref tout est à recommencer. C’est très ennuyeux parce qu’on perd un temps énorme et que ce n’en est pas plus payé. On ne veut pas que je demande plus de mille francs. Enfin ! »... Jeudi [6 septembre]. « J’ai employé lundi, mardi et la moitié d’hier à faire l’affiche de Boutigny – toujours plus long qu’on ne pense ces sacrées machines. Il est vrai que j’ai abimé ma 1re pierre en voulant la retoucher et que j’ai été obligé de la refaire. […] Vu hier des Américains, grosse maison avec laquelle il y aura je crois de sérieuses affaires pour l’avenir. Ce n’était hier que pour engager des pourparlers, rien de vendu »… Vendredi [1899]. Il fait froid dans son atelier ; il fait de l’exercice et se frictionne au gant de crin « Je n’ai jamais été plus vigousse et mieux ». Il devait dîner chez les Astruc et rencontrer chez eux Félicia Mallet « dont il faut que je leur fasse un dessin », mais ayant oublié de prendre l’adresse, il a erré boulevard de Courcelles sans trouver la maison et est finalement rentré... Dimanche. Sagot « serait disposé à m’acheter une dizaine de dessins pour lesquels il irait à frs 100 pièce » ; il voudrait l’avis de sa femme ; il fera un choix et retirera « du stock les dessins que je ne veux pas donner au prix qu’il y veut mettre »... Jeudi. Il est débordé, il doit donner des dessins au Gil Blas, à Zo d’Axa et au Petit Bleu ; il fait une chaleur torride, l’atelier est envahi de puces et Paris s’est vidé…
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue