CURIOSA. Max BOULIGNER (1927-1986) organiste,... - Lot 174 - Ader

Lot 174
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CURIOSA. Max BOULIGNER (1927-1986) organiste,... - Lot 174 - Ader
CURIOSA. Max BOULIGNER (1927-1986) organiste, facteur d’orgues, écrivain et peintre. 5 L.A.S. « Max » ou « Athanase » et 18 L.A. ou brouillons, 1952-1955, à Madeleine Auerbach ; 25 pages formats divers. Lettres d’amour à Madeleine Auerbach. Sallanches 11 juin 1952. « Il y a un an je m’apprêtais à te rejoindre dans cette vallée de l’Arve qui pour moi est une vallée de larmes – les buissons du bord de l’eau est tout plein de toi – ma santé périclite complètement, je devrais être à l’hôpital […] J’ai été forcé de rejouer les orgues car cela est la seule justification de ma présence et de mes moyens de vivre »… – 2 août 1953. « Quel clou dans mon cœur que tous les souvenirs et l’ennui et l’amour de toi enfoncent bien fort. […] Ton visage m’émeut jusqu’aux larmes – en 4 ans ½ combien l’ai-je tenu dans mes mains, combien l’ai-je baisé – si peu ! alors que j’en ai constamment besoin »… – 9 mars 1954. Depuis leur dernière rencontre, il s’est « remis à boire dans des proportions que jamais je n’avais atteintes (triste exploit !!) toute ma vie était dans un inouï désordre, mon travail de plus en plus négligé, irrégulier et fantaisiste ; aux environs de Noël j’avais atteint le maximum de la folie et de la maladie – Scandale à la messe de minuit – crise de delirium tremens »… MM. Buffet et Francis Anthoine lui ont payé une cure de désintoxication… « Que tu es bête ! ma gentille fée – j’ai fait l’amour pour la dernière fois en octobre 1952 avec une fille brune, taille assez petite, corps un peu hindou, très très belle, et que j’aime »… – Bassens août. Ses extravagances l’ont obligé à quitter Sallanches pour Annecy : « J’étais terrassé par ton absence au point qu’il faut bien le dire – je déraillais beaucoup, agissant d’une façon confuse et en dehors de la réalité. Je m’enivrais par période mais terriblement (au point de tomber un jour dans le lac d’Annecy) – par moment cependant je me rendais compte que j’étais sur la pente de la folie complète »… – Paris 31 décembre. « Je t’écris en cette dernière nuit de l’année pour t’offrir mon cœur avec mon être entier – Je renouvelle le don de moi à toi de toute la force de mon amour. […] Pour moi je te demande que tu veuilles bien me prendre en mariage »... – 1er janvier 1955. « Je ne suis pas jaloux que Michel [Mourre] fasse l’amour avec toi – non mais je le suis de ce qu’il te prépare à manger ou lave ta culotte parce que là il me vole ma possibilité d’être ce que je suis – il marche dans mes plates-bandes »… – 2 janvier : « en ce moment tu es peut-être pénétrée par Ml nue et toute mouillée et écartée et ouverte. Moi j’ai effroyablement envie de toi parce que je te sens heureuse et épanouie et harmonieuse et que tu es ma femme fidèle et pure – le foutre qui te mouille fait resplendir ton sexe d’une rosée de pureté – non Madeleine, ce n’est pas l’imagination dans la perversion qui me fait bander mais ton harmonie. Je suis tellement dans toi que si tu n’es pas intérieurement en harmonie je ne puis l’être d’où le fait que j’ai débandé. Si tu n’avais eu besoin d’autre chose que mon sexe à moi exclusivement je crois que tu l’aurais eu pleinement et comme il aurait fallu mais cette nécessité de ton offrande au monde l’a empêché et cette offrande de ton corps aux hommes est nécessaire pour la perfection de notre amour à nous et pour la future exclusivité de notre unique et perpétuel accouplement »… – « Pas encore pu dormir. Je bande trop fort pour toi et ma chair crève de faim. Je t’offre cela et ma résistance à la tentation de me finir – c’est dur – dur tout cela ensemble – il faut que tu fasses de moi une plaie vivante pour ton plaisir – je t’aime […] humilie-moi à l’extrême – tout cela me donnera des forces dont j’ai besoin pour souffrir efficacement pour le bien de notre amour »… Plus 2 mesures de musique, Final, dédié à Madeleine Auerbach. On joint une L.A.S. de Madeleine Auerbach à Max Bouligner (2 mars 1954) : « Premier jour en larmes du printemps. Mes cheveux ont accroché une nuée de perles. Je dégoutte lentement sur la table du café. Petit museau blanc des crocus, les primevères s’arrondissent toutes seules en bouquets de mariée, les pâquerettes encore fermées rougissent comme une jeune fille blonde de quinze ans et les pervenches ouvrent un œil bleu sur les rochers »… ; et un poème de Madeleine Auerbach recopié par Max Bouligner (2 p. in-8, 38 vers) : « Les chiens dans le palais triste / où je n’ai rien dit / Hurlent de colère »…
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