BURTY (Philippe). Maîtres et petits maîtres. Paris... - Lot 40 - Ader

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BURTY (Philippe). Maîtres et petits maîtres. Paris... - Lot 40 - Ader
BURTY (Philippe). Maîtres et petits maîtres. Paris : G. Charpentier, 1877. — In-18, toile verte à la bradel et à recouvrement, dos lisse, non rogné (reliure de l'époque). Édition originale dédiée à Félix Bracquemond, de ce fort intéressant ouvrage sur la peinture et les peintres, d'autant plus intéressant que l'auteur connaissait personnellement les artistes dont il fait le portrait. Il se divise en 19 parties : « L'Enseignement du dessin » - « L'Atelier de Madame O'Connell » - « J. P. M. Soumy, peintre et graveur » - « Eugène Delacroix au Maroc » - Les Etudes peintes de Th. Rousseau » - Le lithographe Eugène Le Roux » - « Camille Flers » - « Les Portraits de Charles Méryon » - « Théodore Rousseau » - « Adrien Dauzats » - « Paul Huet » - « Sainte-Beuve, critique d'art » - « Gavarni » - « Jules de Goncourt » - « J. F. Millet » - « Les Dessins de Victor Hugo » - « Les Eaux-fortes de Jules de Goncourt » - « N. Diaz » - « Les Salons de Diderot ». Exemplaire provenant de la bibliothèque de l’avocat et bibliophile Alidor Delzant (1848-1905), ami proche de Philippe Burty, secrétaire et exécuteur testamentaire des frères Goncourt. Il a été enrichi de deux dessins originaux non signés sur papier calque, collés au recto et au verso de la première garde blanche ainsi que d'une L.A.S. de Philippe Burty, 1 pages 1/2 in-16, à propos d'un dîner avec Vacquerie. Il compte également une très belle L.A.S. d'Alidor Delzant, de 3 pages in-12, datée du 16 juin 1890, adressée au publiciste et critique d'art Émile Durand-Gréville (1838-1914), portant sur la mort de Philippe Burty : « Il nous était arrivé en Gascogne, le 25 mai, joyeux et dispos. Nous espérions lui redonner ici une provision de santé, dans le calme et le bon air. Le lendemain de sa venue, feuilletant gaiement des albums japonais, il fut frappé d'une attaque de paralysie. Il est resté plus de huit jours dans un lourd sommeil d'où on le tirait, à grand peine, pour le nourrir de lait. Une seule fois ma femme ayant eu l'idée de porter sur son lit, une gerbe de roses, son œil d'artiste redevint sensible. Quelques mots incompréhensibles que nous traduisions sur son visage, sortirent de sa bouche ; il nous embrassa tous les deux puis retomba dans le coma. Une effroyable agonie qui dura vingt-quatre heures survint bientôt. De son bras demeuré libre, comme d'un bouclier, il semblait se protéger contre la mort. Sa forte poitrine, d'où sortait des sons rauques, était secouée avec violence. C'est horrible à dire : nous en étions venus à désirer que la mort le délivrât ». Il parle ensuite du testament de Philippe Burty : « Il lègue au Louvre le Portement de Croix de Delacroix et son album de croquis fait au Maroc ». Il l'a également chargé de dépouiller ses correspondances : « Elles sont si riches et si intéressantes que j'ai l'intention d'en faire une publication que j'adresserai aux seuls curieux ». Exemplaire très bien conservé, malgré quelques rousseurs éparses. Le second dessin original est déchiré à deux angles.
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