Jules DUMONT D’URVILLE (1790-1842) marin... - Lot 314 - Ader

Lot 314
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Jules DUMONT D’URVILLE (1790-1842) marin... - Lot 314 - Ader
Jules DUMONT D’URVILLE (1790-1842) marin et explorateur. L.A.S. « Jules D’Urville aspt de marine », Le Havre 23 juin 1809, à sa cousine et amour de jeunesse Louise de Croisilles à Thury-Harcourt (Calvados) ; 3 pages in-4, adresse (petite déchirure par bris de cachet affectant quelques fins de lignes). Jolie lettre qui laisse percevoir la personnalité et le caractère du jeune aspirant de marine. Il exprime toute sa joie et son émotion d’avoir reçu une lettre d’elle, et se résigne à accepter de n’entretenir qu’une relation amicale ; cependant ses pensées sont sans cesse tournées vers elle. Il lui parle de son écriture et de son style, puis répond à ses conseils. « Louise, tu me conseilles d’aller en société et de voir du monde ; je ne m’en soucie nullement pour diverses raisons que je puis t’expliquer. D’abord je ne m’y plais pas, ensuite je suis jeune et ne suis qu’aspirant, je ne dois encore songer qu’à acquérir de nouvelles connaissances, ce que la fréquentation du monde ne pourrait guerres me permettre. D’ailleurs mes appointemens actuels ne pourraient suffire à la dépense […]. Une fois enseigne de vaisseau et même contre-amiral, je pourrai faire cette dépense là ; en attendant je m’en passerois très bien. Tu désires savoir si la danse m’amuse ; tant s’en faut qu’au contraire cela m’ennuye très fort, et cela est assez naturel, je n’y ai ni goût ni dispositions, la raison seule me la fait apprendre, la bienséance seule me la fera pratiquer ». Il évoque ensuite le voyage de Louise à Bayeux et le « caractère si gai, si aimable et d’un si bon cœur » de son oncle l’abbé [qui se chargea de l’éducation de Dumont d’Urville à la mort de son père]. Enfin, dans un postscriptum, il donne, non sans une pointe de jalousie et d’amertume, des nouvelles de l’ami de Louise, Benerais, embarqué avec lui. « De son côté, il n’attend pas que tu lui choisisses ta procuratrice, car depuis un mois ou deux, il fait assidument la cour à une Beauté, qui paraît occuper entièrement ses affections. Du moins tel est le bruit public, car pour moi, je ne me mêle guère de ses amours, à peine connais-je sa Dulcinée »...
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