Édouard DALADIER (1884-1970) homme d’État,... - Lot 389 - Ader

Lot 389
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Estimation :
300 - 400 EUR
Édouard DALADIER (1884-1970) homme d’État,... - Lot 389 - Ader
Édouard DALADIER (1884-1970) homme d’État, signataire des accords de Munich. L.S., Paris 29 novembre 1938, à Léon BLUM ; 4 pages in-4 dactyl. à en-tête Présidence du Conseil. Longue et cinglante lettre en réponse à Blum sur les réquisitions, lui rétorquant qu’il les avait lui-même initiées et utilisées sous le Front Populaire. [En novembre 1938, Daladier, président du Conseil, prend des décrets qui reviennent sur certaines mesures du Front Populaire, en particulier la loi sur les 40 heures ; d’importantes grèves sont provoquées ; le gouvernement réquisitionne alors des transports et envoie des troupes devant l’entrée des usines]. Daladier, dans un premier temps, rappelle et détaille l’esprit et la portée des décrets qu’il a pris, puis répond avec véhémence : « Me reprocherez-vous de donner à la Loi de 1877 la portée que vous lui avez donnée vous-même quand vous m’avez demandé de prendre le décret du 6 juin 1936 pour effectuer des réquisitions d’essence, et quand par application de ce même texte initial le sous-secrétaire d’État aux Travaux Publics m’a demandé, d’accord avec vous, de réquisitionner, conformément au Décret du 6 juin 1936, avec leur personnel, des chalands pour assurer, le 13 octobre 1936, le ravitaillement de la Région Parisienne en charbon ? La même intervention a été suivie à maintes reprises, sans soulever la moindre critique, pour procéder à la réquisition d’établissements industriels et leur personnel. Je ne citerai comme exemple le plus caractéristique que la réquisition de l’Usine de la Société FOUGA, à Béziers, avec son personnel dont l’activité presque entière était consacrée à la fabrication de matériels de Chemins de Fer, le 29 juillet 1938, réquisition qui a recueilli l’approbation entière du Populaire. Au moment où ce dernier journal m’accusait publiquement, à plusieurs reprises de violer la loi, et de prendre en matière de Chemins de fer et de services publics ou concédés, des réquisitions illégales, n’avais-je pas le droit de rappeler les textes qui m’avaient donné le pouvoir d’agir, et de me référer à l’interprétation qui en avait été adoptée, lorsque vous étiez Président du Conseil, avec votre approbation et même sur votre initiative ? »...
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