GUERRE 1939-1945. Capitaine RIEU. 36 L.A.S.... - Lot 442 - Ader

Lot 442
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GUERRE 1939-1945. Capitaine RIEU. 36 L.A.S.... - Lot 442 - Ader
GUERRE 1939-1945. Capitaine RIEU. 36 L.A.S. et un manuscrit autographe, octobre 1939-mai 1940 et mai-août 1944, à ses parents à Enfonvelle (Haute-Marne) puis à sa mère à Colombes ; environ 60 pages formats divers (qqs adresses), et 27 pages in-4 au crayon sur papier quadrillé. Très intéressant ensemble de lettres d’un capitaine artilleur pendant la guerre, puis son passionnant journal racontant la Libération de Paris. Un premier ensemble de 25 lettres va du 4 octobre 1939 au 15 mai 1940. Le capitaine Rieu est au 235e Régiment d’artillerie lourde, Batterie hors rang SP 94. 4 octobre 1939 : « Le 1er acte vient de s’achever pour nous. Après avoir reçu les félicitations du commandement pour avoir été la première armée française à pénétrer en territoire ennemi (terrain conservé à l’heure actuelle), nous avons quitté nos positions pour nous reposer quelques jours à l’arrière. Nous pensons arriver ce soir à notre cantonnement final. Nous avons reçu hier soir les premiers civils. Dans le petit village où nous passons la journée il y aurait 1500 soldats pour 200 habitants »… 29 octobre : « Les boches semblent avoir repris le terrain que nous avons conquis du 9 au 13 septembre. Il n’y a pas à s’alarmer car dès le 17 septembre nous avons déjà reculé toute notre artillerie jusqu’à la limite de portée ne laissant que le minimum de troupes sur les premières lignes… Le mauvais temps, les crues ne sont pas propices à une forte offensive dans notre région »… 10 mai : « La région s’anime. C’est 1914 qui recommence. Aurons-nous encore un Charleroi ? ou les boches seront-ils arrêtés avant. Il ne faut pas se dissimuler qu’ils ont un matériel énorme. Et pendant qu’un seul homme y gouverne, les alliés cherchent leurs hommes et leur voie »… Etc. Une seconde série de lettres va du 14 mai au 31 juillet 1944 ; Rieu donne de nombreux détail sur la vie quotidienne à Paris : difficultés du ravitaillement, enchérissement des vivres, stations de métro fermées, coupures d’électricité et baisse de pression du gaz, bombardements sur les villes de banlieue, les alertes, la disette, les faux billets, les queues aux boulangeries, la circulation à bicyclette, etc. Le 1er octobre 1944, Rieu envoie à sa mère un long journal relatant jour par jour, du 11 au 27 août, la Libération de Paris. Il commence par résumer la situation et les opérations en France depuis le débarquement en Normandie, et les avancées des Alliés, et la vie à Paris au début du mois d’août : absence de ravitaillement, prix élevés du marché noir, évacuation d’Allemands, etc. Puis le journal est tenu quotidiennement à partir du 11 août. Le 15, il voit « l’affiche de l’ordre de mobilisation lancé par la Résistance ». Le 19 : « Les gens attendent la libération d’une minute à l’autre. […] Des drapeaux sont aux fenêtres mais les allemands tirent dessus et tous sont retirés… Les patriotes commencent à attaquer les patrouilles et autos allemandes ; ils disposent de revolvers, de quelques fusils, ont en général peu de munitions ; ils ont aussi des bouteilles explosives fabriquées clandestinement dans des laboratoires »… Le 20 : « L’hôtel de ville, la Préfecture de Police, les mairies, commissariats de police, ministères sont petit à petit conquis. Les organisations clandestines entrent de plus en plus en action »... Le 21 : « Les premiers journaux paraissent… Tous appellent aux armes. Des affiches partout engagent le peuple à la levée en masse ; elles émanent des FFI, du CNR (Conseil national de la Résistance), des FTPF (francs-tireurs et patriotes français), etc. Bientôt une cinquantaine de milliers de patriotes et FFI participent à l’action. Ceux-ci, armés médiocrement, traquent les camions allemands, font quelques prisonniers et capturent des armes qui serviront pour d’autres attaques. En fait on ne voit plus d’allemands isolés, mais seulement des camions bourrés de soldats dont les fusils sont braqués sur la chaussée qui assurent la liaison et le ravitaillement entre les points stratégiques, ainsi que quelques chars… à chaque instant on se trouve nez à nez avec une voiture FFI (ce qui n’est pas grave) ou une voiture allemande (ce qui l’est davantage). Dans le deuxième cas, il est prudent de rentrer dans la première maison venue car on ne sait jamais »… Le 22 : « Les barricades se multiplient, formées de sacs de sable placés par la Défense Passive dans les immeubles, de grilles d’arbres, de pavés provenant de la chaussée, d’arbres abattus, de voitures du service de nettoiement, de tous les objets les plus hétéroclites… La fusillade s’entend maintenant sans arrêt, échangée entre les Patriotes et les camions allemands qui circulent encore. On n’y fait plus attention, sauf quand elle est très proche. Comme il fait beau, de nombreux promeneurs arpentent les Champs-Élysées et voient d’un regard un peu narquois les camions bourrés d’allemands et hérissés de fusils qui font la liaison entre l’hôtel Majestic et les hôtels de la rue de Rivoli »... Le 25 : « Vers 8h., on perçoit
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