Jean-Pierre PEQUIGNOT (Baume-les-Dames, 1765... - Lot 39 - Ader

Lot 39
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Jean-Pierre PEQUIGNOT (Baume-les-Dames, 1765... - Lot 39 - Ader
Jean-Pierre PEQUIGNOT (Baume-les-Dames, 1765 - Sorrente 1807?) L’éducation d’Achille dans un paysage Toile Signée, localisée et datée en bas à gauche « P. Pequignot / à Naples . 1807. » 76 x 102 cm (Accidents) Provenance : Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot (Piasa), 17 décembre 2008, n° 89. Le paysage est inspiré du village de Cava dei Tirreni, sur l’itinéraire du Grand Tour. La nymphe Thétis, contrainte par Zeus à s’unir au mortel Pelée donne naissance à sept fils qu’elle plonge dans le feu pour les purifier de leur nature mortelle. Seul Achille y survit et il sera le héros de l’Enéïde. Jean-Pierre Péquignot a été redécouvert en 2005 grâce au travail d’Émilie Beck Saiello : deux expositions (au Louvre et à Dijon) accompagnées de la publication du catalogue raisonné, ont permis de lui rendre des œuvres attribuées à tort à d’autres et, en particulier, à Girodet. Le talent de Péquignot est reconnu et encouragé très tôt ce qui l’amène à quitter sa Franche-Comté natale pour étudier à Paris. De milieu modeste, il saura trouver des protecteurs qui lui permettront de compléter sa formation en Italie. Il part d’abord à Rome où il se noue d’amitié avec Girodet. En 1793, la fièvre révolutionnaire s’emparant de la ville, tous deux se réfugient avec d’autres artistes français à Naples d’où Jean-Pierre Péquignot envoie ce courrier : « Mon projet est de parcourir les environs de Naples, et d’y séjourner suffisamment longtemps pour tirer de ce pays ce qu’il offre d’intéressant pour l’art ». Il y côtoie Réattu avec lequel il découvre le paysage de montagne. Quand Girodet choisit de rentrer en France, Péquignot reste seul à Naples où il s’est fait un nom et vit de son art. Les amateurs, qui voient en lui un nouveau Claude Lorrain, apprécient sa finesse d’exécution notamment dans le traitement des arbres mais, tombé malade, c’est dans la misère qu’il meurt en 1807, à l’aube du romantisme. C’est donc l’une de ses dernières œuvres que nous présentons ici. Cet artiste cultivé a souvent emprunté des sujets à l’histoire ancienne pour peindre la grandeur de la nature dans des teintes nuancées, traitant avec soin ses personnages « à l’antique ». Le site est inspiré d’un village des environs de Naples : Cava dei Tirreni, noté sur les itinéraire de voyage au XVIIIe siècle. Nous pouvons rapprocher L’éducation d’Achille du tableau conservé au musée de Besançon : Paysage des environs de Naples, (toile, 55 x 80 cm, S.b.d. : P.Péquignot à Naples 1803). Elle mérite d’en partager la critique : le paysage de Besançon avec ses frondaisons qui filtrent la lumière et ses subtils accords de vert, de gris et d’azur est l’une des œuvres les plus abouties de l’artiste dans le rendu de la lumière et des effets chromatiques. Les nuées bleutées estompent les contours qui paraissaient auparavant trop découpés (cf. Emilie Beck Saeillio ; pp. 94-95, T.16, repr.) (Bibl. en rapport : Emilie Beck Saiello : Jean-Pierre Péquignot (Beaume-les-Dames, 1765 ? Naples, 1807), Artema, 2005).
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