Hervé BAZIN (1911-1996). 17 L.A.S. et 2 L.S.,... - Lot 110 - Ader

Lot 110
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Estimation :
1000 - 1200 EUR
Hervé BAZIN (1911-1996). 17 L.A.S. et 2 L.S.,... - Lot 110 - Ader
Hervé BAZIN (1911-1996). 17 L.A.S. et 2 L.S., 1964-1992 et s.d., à Maurice Dalinval ; 30 pages formats divers, dont 3 au dos de cartes postales représentant son château du Grand Courtoiseau, quelques en-têtes de l’Académie Goncourt, enveloppes. Intéressante correspondance politique et littéraire à l’ami journaliste. Les lettres sont écrites de Paris, Èze, Bry-sur-Marne, La Roche-Colas (Maine-et-Loire) et du Grand Courtoiseau à Triguères (Loiret)… Bazin se réjouit du succès de son dernier roman [Le Matrimoine] : « nous fonçons – me dit mon éditeur – vers les 200.000 »…. Octobre 1975, longue lettre sur les attaques subies par l’Académie Goncourt. « Je commence à trouver inquiétante l’attitude des gauchistes ! Qu’ils badigeonnent d’inscriptions les murs en face des éditions Grasset, Gallimard, Seuil, etc. en insultant les académies, ce n’est pas très grave. Mais un cocktail molotov chez Charensol, ça devient plus sérieux. L’attaque au pistolet à peinture de Tournier et de François Mallet-Joris est un autre incident révélateur. Hier soir de nouveaux cocktails molotov chez Mathieu Galey, chez Françoise Mallet-Joris semblent indiquer – comme le contenu des tracts – qu’ils ne s’arrêtent pas là. Un curieux point d’honneur – ou une certaine peur du ridicule – c’est sûrement ce qui empêche les victimes de réagir. Françoise a tout de même porté plainte contre X. L’origine de tout le mouvement (anti prix, dit-on, mais en fait anti culture), c’est de son propre aveu, Jean-Edern Hallier qui (relayé par Thieuloy, croit-on) déplore aujourd’hui de ne plus pouvoir “retenir ses activistes”. Les maisons d’édition, les académies pourraient, si ça continue, être systématiquement attaquées. Le prix Goncourt, le 17 novembre, a peu de chances de se passer sans incidents »…. De longues lettres sont consacrées à l’actualité politique, en particulier autour de François Mitterrand. Mars 76 : « J’ai toujours pensé que François Mitterrand serait le premier ministre de Giscard et qu’à ce moment là seulement on saurait ce qu’il doit advenir de notre société. Car de cette expérience – inéluctable – dépendra la suite : six mois ou six siècles de socialisme, selon les réactions des Français et l’habileté des politiques à les provoquer dans un sens ou dans l’autre »…. 1978 : plusieurs longues lettres analysent la situation politique avant et après le scrutin des législatives. 1981 : il refuse de soutenir un candidat et s’en explique dans un long texte. « Au fond nous autres, socio-démocrates (30% des Français) nous n’avons pas de candidat. Nous rêvons de la “grande Suède” promise par le général de Gaulle : sachant allier un socialisme de redistribution au refus d’un collectivisme de production. Un tandem Giscard-Rocard, cependant, reste une vue de l’esprit »…. À une semaine du scrutin, il prévoit la victoire de Mitterrand : « Les communistes se rallient en masse ; les RPR du bout des lèvres. C’est la rançon de “l’absorption programmée” du RPR par l’UDF : Chirac and Co ne l’a pas pardonné au président […]. Tous les fermiers RPR de ce coin-ci vont voter Mitterrand au second tour. Ils le disent. À mon avis c’est cuit  Mitterrand passe »…. 1988 : « le grand bénéficiaire pourrait être un Le Pen, arbitre de la situation. Belle perspective ! »…. On joint une carte de son fils Claude Hervé-Bazin.
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