Hervé BAZIN. Tapuscrit signé avec corrections... - Lot 111 - Ader

Lot 111
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Estimation :
400 - 500 EUR
Hervé BAZIN. Tapuscrit signé avec corrections... - Lot 111 - Ader
Hervé BAZIN. Tapuscrit signé avec corrections et additions autographes, [Lettre au Président de la République, 1975] ; 4 pages in-4. Vigoureuse lettre ouverte au Président de la République Giscard d’Estaing. « Par honnêteté, Monsieur le Président, je rappelle que mon nom figurait sur la liste de ceux qui invitèrent à voter pour François Mitterrand. Je continue d’appartenir à la famille socialiste et ne me sens pas gêné. Après tout la présence de votre portrait auprès du buste de Marianne, dans les mairies, est éloquente […] Je vous souhaite, Monsieur le Président, une armée une et indivisible comme la République, mais où l’on puisse réclamer contre l’adjudant Flic et porter ces cheveux longs qui flottaient sur les épaules de Bayard, Turenne et Bonaparte […] Je vous souhaite de pouvoir écarter les financiers de nos finances, dites capitalistes, bien que leur base même -–le capital – soit rongée par l’inflation, comme l’est aussi le revenu, inférieur désormais au pourcentage de la dévaluation […] Enfin, Monsieur le Président, parce que je ne crois pas que les Gaullistes et leurs amis aient refait la Gaule, parce que je pense pourtant qu’ils lui veulent du bien – un bien différent du nôtre – je vous souhaite d’avoir dans la poitrine, barrée du grand cordon, quelque chose du souffle de Jaurès pour répéter qu’il n’y a pas de monopole de la générosité, pour ordonner qu’à tous la preuve en soit fournie, en même temps que l’avertissement nécessaire : à savoir que sans recul des égoïsmes, sans rapide et profonde évolution, la France ne pourra pas faire l’économie d’une révolution ». On joint la photocopie d’une version primitive très corrigée de ce texte (datée 12/14.XII.75) ; la photocopie de l’article publié ; et une L.A.S. d’Hervé Bazin à Maurice Dalinval sur les réactions suscitées par sa tribune (14 janvier 1976, 2 p. in-8, en-tête Académie Goncourt). « La lutte des classes est une réalité réjouissante. Je veux dire : il y a la grande classe, il y a le moins grande et il y a ceux qui n’en ont pas du tout ! Je ne suis donc pas étonné des difficultés que vous avez dû rencontrer pour faire paraître ma lettre. Du côté de mes amis, la réaction n’a pas été moins vive : je ne savais plus où étaient crispants et crispés. Le téléphone a beaucoup sonné. Il y a eu des parlotes. Ce qui prouve au moins deux choses : primo, que votre journal est soigneusement épluché en face ; secundo que toute vérité reste un révulsif polyvalent. Il faut dire qu’en politique l’abandon du langage rituel est scandaleux ; et qu’il est sans doute plus difficile de s’en passer rue de Bièvres (où j’ai déjeuné lundi) que sur les Champs-Elysées. Nous nous verrons très volontiers plus souvent, ici ou à Paris. On ne peut pas rester indifférent à cette grande misère qu’est l’incompréhension – réciproque – des hommes de bonne volonté ».
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