Jean COCTEAU. Manuscrit autographe, Un coup... - Lot 131 - Ader

Lot 131
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Jean COCTEAU. Manuscrit autographe, Un coup... - Lot 131 - Ader
Jean COCTEAU. Manuscrit autographe, Un coup d’épée dans l’eau, Valberg 14 août 1958 ; 1 page grand in-fol., arrachée d’un cahier de dessin, avec ratures et corrections. Beau texte rétablissant la vérité au sujet de sa conversion à l’Église « Si l’on découvre un jour ma grande spécialité, celle où j’étais seul au monde et incomparable, ce sera le déniaisement des genres. […] La lettre à Jacques Maritain était une bombe propre à réduire en poudre le bric à brac de Saint-Sulpice ; il s’agissait de rendre à l’Église les biens qu’elle avait perdus. J’avais mésestimé la prudence des grands prélats et leur haute maîtrise. Loin de me mettre à la porte du temple », ils firent de sa bombe « l’exemple d’un retour d’enfant prodigue, une conversion digne de répandre des grâces », et l’empêchèrent d’éclater… « En ce qui concerne Jacques Maritain, cette âme déguisée en corps par pure politesse, il noya mes explosifs avec une réponse où il évitait de me suivre. Je l’aimais trop pour répondre à sa réponse et adopter la méthode chère à Gide, méthode qui accumule les paperasses, alors que la mienne consiste à les brûler le plus possible, sauf lorsqu’on me cambriole et que je les retrouve au catalogue de l’hôtel des ventes. Voilà l’histoire d’un manifeste qui fait figure de cavalier seul dans mon œuvre et semble relever (à tort) d’un caprice de l’esprit ou, plutôt, d’une faiblesse de cœur ». Il conserve pourtant à Maritain « une amitié tendre et respectueuse et ne désavoue aucune ligne de ma lettre, car, comme je l’ai dit à Mauriac, “S’il m’arrive d’être un médiocre catholique, je souhaite, malgré Nietzsche, rester toujours un parfait Chrétien » Il ajoute en P.S. que « les deux lettres publiées chez Grasset devaient servir de préface à une collection de jeunes évadés de L’Action française que Maritain m’avait fait connaitre. Mais ni Maurras ni Maritain […] ne leur ayant communiqué la moindre flamme, nous ne pûmes donner suite à notre projet ».
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