Jules BASTIEN-LEPAGE (1848-1884) Portrait... - Lot 9 - Ader

Lot 9
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Jules BASTIEN-LEPAGE (1848-1884) Portrait... - Lot 9 - Ader
Jules BASTIEN-LEPAGE (1848-1884) Portrait de Maurice Fenaille, 1883 Huile sur toile. Signée en bas à gauche. 37 x 30 cm Provenance : Collection Maurice Fenaille. Par descendance. Exposition : - Jules Bastien-Lepage, École Nationale des Beaux-Arts, Hôtel de Chimay, Paris, mars-avril 1885, n° 190. - Exposition Rétrospective Bastien-Lepage (1848-1884), Marie Bashkirtseff (1860-1884), Louise Breslau (1854-1927), Musée Jules Chéret, Nice, mars-avril 1939, n° 12. Bibliographie : Madame Marie-Madeleine Aubrun, Jules Bastien-Lepage, 1848-1884 : Catalogue raisonné de l’œuvre, Paris, M.-M. Aubrun, 1985, n°452, reproduit p. 272. Ce portrait du jeune Maurice Fenaille demeura dans la collection familiale de l’entrepreneur de sa réalisation jusqu’à nos jours. Nourrissant d’intenses liens d’amitié depuis plusieurs années, les Fenaille et les frères Bastien-Lepage enrichissent leur relation à travers la commande d’œuvres. Le chef de famille Alphonse Fenaille comme sa sœur, Madame Godillot, seront ainsi tous deux peints par Jules Bastien-Lepage en 1878. La disparition du père en 1883 propulse son fils Maurice à la tête de la société pétrolière familiale à l’âge de 28 ans. Ce dernier fait appel aux services de Bastien-Lepage afin de bâtir son nouveau statut. Fervent amoureux des arts depuis sa jeunesse, pratiquant le dessin comme la peinture et fréquentant assidûment les milieux artistiques de son temps, il s’impose bientôt comme un mécène d’influence avant d’être élu à l’Académie des Beaux-Arts en 1919. L’homme d’affaires et collectionneur Gabriel Cognacq, à travers l’éloge de son prédécesseur prononcé le 13 janvier 1940 à l’Institut de France, dressait un ardent aperçu de notre tableau : « Un portrait de Bastien-Lepage nous le montre tel qu’il était alors : un masque énergique bien équilibré sous le front haut qui retient la lumière, un regard clair, scrutateur, toujours calme, mais où s’allumait parfois une lueur d’ironie légère accentuée par un pli un peu moqueur au coin de la lèvre. Ce portrait nous révèle un être à la volonté froide et tenace, une intelligence clairvoyante, une vie intérieure concentrée, qui ne gaspille aucune de ses énergies en paroles vaines et, sous cette impassibilité voulue, une bonté, une générosité, une bienveillance inépuisables. ». Le choix des deux hommes de placer le portrait dans l’atelier de l’artiste - alors situé 12 rue Legendre - exprime une vision résolument moderne du genre : loin d’un classique intérieur bourgeois, le commanditaire est en effet installé au cœur d’un environnement de travail et au milieu des œuvres, marquant ainsi un désir profond d’être partie prenante du monde de la création. On remarquera à cet effet la présence de deux importants travaux exécutés au cours des dernières années d’existence du peintre, situés au dos de Maurice Fenaille. La remarquable huile sur toile Fleur du chemin ou La Petite Bergère datée de 1882 (Madame Marie-Madeleine Aubrun, Jules Bastien-Lepage, 1848-1884 : Catalogue raisonné de l’œuvre, Paris, M.-M. Aubrun, 1985, n°376 (130 x 87cm), reproduit p. 239), est positionnée dans l’arrière-fond à gauche. Encore présente dans l’atelier de l’artiste à sa mort, l’œuvre fut incorporée dans l’exposition rétrospective de l’artiste organisée à l’École Nationale des Beaux-Arts en 1885, avant d’être vendue aux enchères pour 7 500 francs par Me Paul Chevallier lors de la dispersion du fonds Jules Bastien-Lepage les 11 et 12 mai de la même année. La toile fut à nouveau présentée aux enchères et adjugée à 550 000$ le 18 mai 2016 chez Sotheby’s. Enfin, le Paysage au charbonnier, l’Hiver (Ibidem, n°501 (huile sur toile, 59 x 77,5 cm), reproduit p. 295) dont la taille occupe pareillement l’espace arrière, est la seconde toile représentée issue de la réserve du peintre. Sa réalisation, non datée, aurait logiquement été effectuée dans la région de Damvillers en 1882, à l’image de Fleur du chemin comme du Bois de Damvillers, l’Hiver (Ibidem, n°405 (huile sur toile, 58 x 77 cm), reproduit p. 251) ou de Maison blanche à Damvillers (Ibidem, n°404 (huile sur toile, 58 x 79 cm), reproduit p. 251), tous deux peints cette même année d’après le catalogue d’exposition de 1885. Cette œuvre fut acquise par la ville de Vernon auprès d’une galerie parisienne en 1983, afin d’intégrer la collection du Musée Alphonse-Georges Poulain.
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