Jean-Baptiste GREUZE (Tournus 1725 - Paris 1805) - Lot 53

Lot 53
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Jean-Baptiste GREUZE (Tournus 1725 - Paris 1805) - Lot 53
Jean-Baptiste GREUZE (Tournus 1725 - Paris 1805) Autoportrait Toile 61,3 x 50,1 cm Porte des étiquettes anciennes au revers du cadre : l'étiquette de la vente de 1882 et " Portraits du Siècle /145 " (Restaurations anciennes et petits manques en bas à droite) Provenance : Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, Me Escribe, expert Haro, 1er avril 1882, n° 12 , comme " Attribué à Greuze " : "Jean Baptiste Greuze, son portrait par lui-même. Greuze est représenté de trois quart dans son costume d'atelier. La tête est pleine de vérité et de charme. Exécution très soignée, pleine de verve. Toile, 60 x 50 cm". Bibliographie : - Camille Mauclair, Jean-Baptiste Greuze, Paris, 1906, p. 70, n° 1142. - Jean Martin, Œuvre de J.-B. Greuze, Catalogue raisonné suivi de la liste des gravures exécutées d'après ses ouvrages, Paris, 1908, n° 1142. A l'instar de Rembrandt, de Courbet et Picasso, Greuze n'a cessé de se représenter lui-même tout au long de sa vie, comme en témoignent plusieurs de ses célèbres autoportraits. Vers 1755, il se montre de trois quarts, âgé d'une trentaine d'années, en habit d'artiste, un pinceau à la main (musée Greuze, Tournus). Plus tard, vers 1780, il se peint deux fois dans la même pose, avec un manteau brun et un pinceau, âgé de cinquante-cinq ans (musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg et musée des Beaux-Arts, Marseille). L'austère effigie vers 1785 figure l'artiste cinq ans plus tard, à l'âge de soixante ans, en buste de trois quarts. Il porte alors un manteau bleu, un gilet et une cravate blanche (musée du Louvre, Paris). Le dernier, en 1804, un an avant son décès, le présente âgé de soixante-neuf ans dans un habit et une posture similaire à celle du tableau de l'Ermitage (Phoenix Art Museum, Phoenix). Dans notre autoportrait, que nous situons au cours des années 1760, Greuze adopte une pose d'une grande simplicité, le buste de profil et le regard tourné vers le spectateur, vêtu d'une veste bleue sous laquelle on devine une chemise blanche et un jabot de dentelle, un "négligé" qu'adoptent la plupart des artistes dans leur représentation. La gamme chromatique entre gris et bleu des vêtements et du fond, les cheveux poudrés, rehaussent la luminosité du visage et soulignent l'expression qui se dégage du regard vif que nous porte le modèle. La touche est légèrement plus libre, plus en pâte au niveau du front, là aussi pour accrocher la lumière. Dans les années 1760, Jean-Baptiste Greuze peut être fier de son parcours : il accède à une grande notoriété grâce à ses scènes de genre morales comme L'Accordée de village, présentée au Salon de 1761 (musée du Louvre), La Piété filiale au Salon de 1763 (musée de l'Ermitage), ou encore La Mère bien-aimée du Salon de 1769 (collection Laborde à Madrid). Il reçoit aussi d'importantes commandes comme portraitiste. Diderot l'encense dans ses critiques des salons, qu'il envoie à Frédéric-Melchior Grimm, voyant en lui le fer de lance du renouveau de la peinture française. La fin de la décennie s'obscurcit : en 1769 Jean-Baptiste Greuze est reçu et agréé à l'Académie comme peintre de scènes de genre et non comme " peintre d'histoire ".
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