Lot n° 349
Estimation :
1000 - 1200
EUR
Résultats avec frais
Résultat
: 3 000EUR
*Félix Vallotton (1865-1925)
Uzanne (Octave),... - Lot 349 - Ader
*Félix Vallotton (1865-1925)
Uzanne (Octave), et al. Badauderies parisiennes. Les Rassemblements. Physiologies de la rue observées et notées par Paul Adam, Alfred Athys, Victor Barrucand, Tristan Bernard, Léon Blum, Romain Coolus, Félix Fénéon, Gustave Kahn, Ernest La Jeunesse, Lucien Muhlfeld, Thadée Natanson, Edmond Pilon, Jules Renard, Pierre Veber et Eugène Veek. Prologue par Octave Uzanne. Paris, imprimé pour les Bibliophiles indépendants, Henri Floury, 1896. Un vol. petit in-4 [200 x 260] illustré de reproductions (gillotages) de dessins hors-texte de Vallotton sur japon fort. Vignettes in-texte de F. Courboin. Exemplaire très frais, l’un des 200 numérotés, tirés pour les seuls souscripteurs. Larges rousseurs claires aux premiers feuillets. Rare. Reliure demi-chagrin à coins et à filets dorés, dos orné, plats papier marbré. Ex-libris Alex Thomas ; Henri Thuile.
Publiée par Octave Uzanne pour la jeune Société des bibliophiles indépendants, celui-ci présente son travail comme « la première tentative d’édition de luxe, avec le concours d’écrivains de la dernière heure ». Ces auteurs sont pour la plupart liés à la Revue blanche. Uzanne leur remit les gravures de Vallotton et leur demanda d’écrire les textes que celles-ci leur inspiraient. « Liberté entière de rédaction fut laissée à chacun… » (p. VII). Il s’agit du premier livre où le nom de Félix Vallotton apparaît en tant que graveur : « Félix Vallotton m’a toujours paru prendre plaisir à exprimer, en l’ironisant vaguement, le mouvement de la rue et de la vie flâneuse de Paris. C’est avec la notion de ce goût dominant son œuvre que l’idée me vint de lui demander une série d’estampes brutalistes sur la Badauderie parisienne… » (p. V).
« Bien qu’édité chez Floury pour les Bibliophiles indépendants, le projet implique directement la revue. Dans son « prologue », Uzanne explique avoir renoncé à écrire lui-même le livre pour faire « appel aux jeunes qualités d’un groupe de poètes, d’humouristes, de critiques et d’essayistes », qui n’est autre que « la brillante et fringante rédaction de la Revue blanche », décrite comme portant « le drapeau de bataille de la génération montante », prête « pour l’assaut de Demain. Plus efficacement que la revue elle-même, Les Rassemblements isolent et rendent visible le noyau dur de la rédaction autour d’enjeux esthétiques communs. » (Clément Dessy, « Une esthétique de la rue. La Revue blanche au cœur de la ville », in Romantisme 2016/1 (n° 171), p. 74-88).
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