Philippe-Auguste HENNEQUIN (Lyon, 1762 -... - Lot 188 - Ader

Lot 188
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Philippe-Auguste HENNEQUIN (Lyon, 1762 -... - Lot 188 - Ader
Philippe-Auguste HENNEQUIN (Lyon, 1762 - Leuze-en-Hainaut, 1833) Vue imaginaire de Lyon Plume, encre brune et lavis gris sur papier. Signée en bas à gauche : « Phil. Aug. Hennequin ». Numéro à l’encre et à la plume au verso en bas à gauche : « 174 ». (Collé en plein sur le montage ancien, pliure verticale au centre). 28,7 x 87,2 cm (montage : 35,5 x 93,5 cm) Provenance : - Probablement Pierre-Nolasque Bergeret (1782-1863), peintre ; probablement sa vente, Me Bonnefons de Lavialle, Paris, Hôtel des ventes mobilières, 27-28 avril 1846, partie du n° 117 (« Deux beaux dessins à la plume et au lavis, représentant la vue du quai du Rhône, à Lyon, et une vue de Rome », adjugé 9,25 francs à « Duchatel »). - Probablement Tanneguy Duchâtel (1803-1867), ministre et collectionneur. - Vente anonyme, Mes Binoche et Giquello, Paris, 29 mars 2019, n° 17. Hennequin entre à l’académie des Beaux-Arts de Lyon en 1774 après avoir fait son apprentissage dans divers ateliers de la même ville. Son départ pour Paris en 1779 lui permet d’intégrer l’atelier de David dans les années 1780. Il en est chassé pour avoir dérobé des couleurs. En 1784, il se rend à Rome où il est à son tour en 1790 expulsé par la police papale, en raison de contacts dangereux avec le sulfureux Cagliostro. Dès lors Hennequin se lance dans une activité politique intense et passe successivement de Lyon à Paris, de Paris à Liège, de Liège à Tournai où il est nommé en 1821 directeur de l’Académie. Notre feuille représente un panorama imaginaire de la ville de Lyon. Il est exécuté par Hennequin après la reprise en main de la ville par les Révolutionnaires, et leur volonté de raser la ville rebelle. Le 11 octobre 1793, la Convention décrète ainsi que Lyon sera rebaptisée « Ville-Affranchie » et ordonne l’érection sur ces ruines d’une colonne portant l’inscription infamante : « Lyon fit la guerre à la liberté ; Lyon n’est plus ! ». Hennequin fait partie du Comité de démolition chargé de raser la ville. Il exécute donc notre dessin non seulement comme une vue de l’esprit, mais comme une possible transformation… Le point de vue adopté par l’artiste est celui qu’il pouvait admirer depuis la fenêtre de son appartement, quai des Célestins (J. Hennequin, Un peintre sous la Révolution et le Premier Empire. Mémoires de Philippe-Auguste Hennequin, Paris, 1933, p. 162). Au premier plan à droite se distingue un bâtiment aux allures de ruines, la prison de Roanne. Celle-ci jouxte l’antique palais de justice, édifice médiéval construit dans l’axe d’un pont de pierre à la romaine, qui était dans les années 1790 un « pont volant » constitué d’une chaîne de douze bateaux. Les personnages sont vêtus à l’antique et leur présence contraste avec la cathédrale Saint-Jean, monument gothique clairement identifiable, qui subsiste encore aujourd’hui dans un état proche de celui-ci. On aperçoit aussi le dôme des Chartreux à l’extrémité droite de notre feuille. Ces constructions ont toutefois été « romanisées », avec des toits plats revêtus de tuiles romaines.
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