Louis-Léopold BOILLY (La Bassée, 1761 - Paris,... - Lot 198 - Ader

Lot 198
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Louis-Léopold BOILLY (La Bassée, 1761 - Paris,... - Lot 198 - Ader
Louis-Léopold BOILLY (La Bassée, 1761 - Paris, 1845) Jeune fille portant son frère sur ses épaules dans un jardin, vers 1797-1799 Pierre noire, estompe et rehauts de gouache blanche sur papier chamois. Signé à la plume et à l’encre brune en bas à gauche : « L Boilly ». 47,3 x 33,9 cm [54,2 x 40,6 cm pour le montage d’origine] Provenance : - Probablement vente anonyme, Me Chariot, Paris, 13 mars 1815, n° 12 (Jeune fille portant un enfant, dessin aux deux crayons ; l’enfant fait signe de vouloir jouer avec un chien). - Vente anonyme, Me Morise, Paris, 11-12 novembre 1833, n° 2. - Ancienne collection Lutz, 1889. - Galerie Brame, Paris, avant 1923. - Ancienne collection de Monsieur et Madame Bory, Paris, vers 1966. - Vente anonyme, Artcurial, Paris, Hôtel Dassault, 30 mars 2011, n° 94, reproduit. Bibliographie : - Probablement H. Harisse, L.-L. Boilly, peintre, dessinateur et lithographe. Sa vie et son œuvre, 1761-1845, Paris, 1898, p. 170, n° 984. - P. Marmottan, Le Peintre Louis Boilly (1761-1845), Paris, 1913, p. 249. - T. Kernan, Nouvelles Réussites de la Décoration Française, l’interprétation moderne des styles traditionnels, Paris, 1966, p. 117, reproduit. - L.-A. Prat, Le Dessin français au XVIIIe siècle, Paris, 2017, p. 475, n° 960. - E. Bréton, P. Zuber, Louis-Léopold Boilly 1761-1845, Le Peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe, Paris, 2019, p. 558, cat. 375 D, reproduit. p. 443 et 559. Notre dessin est préparatoire au tableau La Petite Sœur dit aussi La Bonne Sœur (voir Bréton-Zuber, op. cit. n° 376P, p. 558, reproduit), peint vers 1797-1799. Boilly est le chantre de la vie quotidienne en ce début du XIXème siècle. Ses nombreux témoignages de la vie familiale en font le continuateur de Greuze, sans son côté moralisateur. Ici une grande sœur porte affectueusement son petit frère sur ses épaules dans un décor de parc. À ses pieds, un chien attend que l’enfant lui jette un bâton, tandis qu’un autre s’apprête à sauter de la chaise placée derrière le groupe. Les deux enfants dévisagent le spectateur en souriant, rappelant à notre souvenir le paradis perdu de l’enfance.L’utilisation raffinée de l’estompe permet à Boilly de rendre tout le velouté des drapés et les rondeurs des visages enfantins, la consistance potelée des chairs. Le papier de couleur chamois fait ressortir les accents lumineux de la gouache blanche, qui scintille comme une porcelaine. L’enfant perché sur les épaules de sa sœur apparaît dans une nuée de gouache blanche, se détachant nettement dans la lumière, comme un enfant-roi.Il s’agit là d’un rare exemple de gouache blanche associée au crayon noir et à l’estompe. L’aspect léché et fini fait penser que le dessin a peut-être été conçu pour être gravé et diffusé, bien que le projet ne paraisse pas avoir abouti. Notre dessin est un des chefs-d’œuvre de Boilly.
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