Baron Antoine-Jean GROS (Paris, 1771 - Meudon,... - Lot 205 - Ader

Lot 205
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Estimation :
12000 - 15000 EUR
Baron Antoine-Jean GROS (Paris, 1771 - Meudon,... - Lot 205 - Ader
Baron Antoine-Jean GROS (Paris, 1771 - Meudon, 1835) Le Combat de Nazareth, 1801 Plume et encre brune. Indications des couleurs sur la feuille. 20,4 x 32,7 cm Provenance : - Probablement vente après décès d’Antoine-Jean Gros, Paris, atelier de l’artiste, 23 novembre 1835-1 décembre 1835, n° 101, « Composition pour la bataille de Nazareth » (adjugé 405 francs à Debay). - Probablement ancienne collection Auguste-Hyacinthe Debay (1804-1865), élève et ami de l’artiste. - Vente anonyme, Artcurial, Paris, Hôtel Dassault, 13 novembre 2018, n° 10, reproduit. Bibliographie : L. Angelucci, Dessins français du musée du Louvre, Antoine Jean Gros (1771-1835), Paris, 2019, cité p. 231. Notre dessin est une première pensée pour l’esquisse intitulée Le Combat de Nazareth conservée au musée des Beaux-Arts de Nantes (INV. 1005). Le maelström de couleurs et la furia française qui caractérisent cette esquisse furent grandement admirés par Géricault et Delacroix. En 1801, pour redresser l’image ternie par les pertes humaines et la défaite finale de la Campagne d’Égypte, un concours est organisé à la demande de Bonaparte pour représenter en peinture le combat de Nazareth. En 1799, le général Bonaparte, devenu maître de l’Égypte en à peine quelques mois, décide d’attaquer la Syrie afin de prévenir les intentions hostiles du sultan de l’Empire ottoman rentré en guerre contre la France l’année précédente. Le 19 mars, Bonaparte assiège Saint-Jean-d’Acre. À la tête d’environ quatre cents hommes, le général Junot est envoyé en éclaireur à Nazareth, petite ville au sud de Saint-Jean, abritée des vents par une montagne. C’est là que, le 19 germinal an VII (8 avril 1799), à proximité du lac de Tibériade, se tient l’une des plus célèbres batailles de la campagne d’Égypte, opposant les troupes de Junot à l’avant-garde de l’armée ottomane composée de plusieurs milliers d’hommes. En à peine quelques heures, les Français parviennent à mettre en déroute l’ennemi, pourtant bien plus nombreux. Les esquisses des candidats (au nombre de neuf, dont Gros, Hennequin, Taunay, Caraffe) furent exposées au Salon de 1801. Gros représente le général Junot (1771-1813) mettant en déroute l’armée turque. Le jury est aussi emporté au bout de son sabre par le général Junot : « Le jour du jugement du concours (...), on vit arriver le Général Junot qui le sabre à la main, vint déclarer qu’il fallait adjuger le prix du concours au citoyen Gros. Le jury, fort étonné de cette nouvelle manière de juger, fut obligé de céder » (Chéry dans Le Journal des Bâtiments civils, des Monuments et des Arts, n° 109, Paris, 1801). Le tableau final ne fut jamais achevé, Bonaparte ordonnant à Gros de suspendre son travail et de le remplacer par un épisode à sa gloire, sa visite aux soldats malades de la peste : Les Pestiférés de Jaffa. Bonaparte songeait à prendre la suite des rois thaumaturges. Plusieurs dessins préparent la composition du Combat de Nazareth : une étude pour la partie droite de la composition au musée du Louvre (Inv. 27027), un plan de la composition (Nantes, inv.1005), une feuille d’études de personnages et une ébauche du paysage (vente Gaston Delestre, Artcurial, Paris, Hôtel Dassault, n° 10-11, reproduit), un dessin anciennement conservé au Newark Museum (New Jersey), un dessin d’ensemble au crayon (localisation inconnue) et notre dessin Première pensée pour l’esquisse peinte, ce dessin a la particularité de porter les indications de couleurs à reporter, comme ce « café au lait » original, pour la robe du cheval ottoman derrière Junot.
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