Louis-Adolphe HERVIER (Paris, 1818 - 1879) Barricade :... - Lot 241 - Ader

Lot 241
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Louis-Adolphe HERVIER (Paris, 1818 - 1879) Barricade :... - Lot 241 - Ader
Louis-Adolphe HERVIER (Paris, 1818 - 1879) Barricade : faubourg Saint-Jacques exposition des cadavres, 1848 Aquarelle, plume et encre brune. Signée et localisée à la plume et à l’encre brune en haut à gauche : « HERVIER – Paris ». Monogrammée et titrée à la plume et à l’encre brune en bas à droite : « Exposition des insurgés près de l’Hospice du midi Juin 1848 ». Localisée à la plume et à l’encre brune en haut à droite : « faubourg St Jacques près de Val de Grace ». Annotée à la plume et à l’encre brune en bas à gauche : « fait de souvenir chez moi rue St Honoré ……. ». 8,2 x 13,6 cm Provenance : - Vente, Aquarelles et dessins par Hervier, Me Tual, Paris, Hôtel Drouot, 6 décembre 1876, n°83. - Georges Bardon (1846-1913). - Sa vente, Mes Albinet et Rostand, Paris, Hôtel Drouot, 5 juillet 1919, partie du n°40. - Annie Bauduin, épouse Stalter, spécialiste de l’artiste. Intitulé La Barricade, daté et localisé « Juin 1848, Paris », notre panneau représente le sanglant carnage causé par les salves d’artillerie de la Garde nationale : sur un empilement de pavés et autres débris, des corps brisés et tordus ont été violemment projetés dans toutes les directions. Si l’inscription et le soin accordé aux détails suggèrent une observation directe, la composition révèle plutôt une volonté d’idéalisation. Notre aquarelle préparatoire (lot 242) permet de mieux comprendre l’élaboration et le contexte dans lequel cette œuvre a été réalisée. Celle-ci porte en effet des inscriptions nous indiquant précisément le jour et l’heure de l’évènement représenté – le 24 juin à 6 heures du soir – et le lieu, le faubourg Saint-Antoine, berceau traditionnel des révolutions populaires parisiennes, dernier bastion insurrectionnel à tomber le 26 juin. Contrairement à l’œuvre définitive, elle met avant tout l’accent sur le « triste souvenir » des cadavres, avec un cadrage plus serré, laissant de côté les détails d’arrière-plan et les effets de fumée et de poussière ; autant d’éléments qui seront ajoutés par Hervier pour former une mise en scène monumentale et macabre, dont le drapeau rouge en lambeaux, fièrement fiché dans un vieux tonneau, vient donner tout le sens. Ce drapeau rouge, apparu lors de la Révolution, devient un des principaux symboles des barricades de février 1848. Le fait de traiter un évènement contemporain est très inhabituel chez Hervier. Dans cette suite autour de juin 1848, on compte également un dessin conservé au Legion of Honor, San Francisco et une autre aquarelle (lot 241), représentant l’Exposition des insurgés : sept corps probablement retirés des barricades et que la rigidité cadavérique a figé dans d’étranges positions, sont alignés le long d’un mur de l’hospice du Midi, faubourg Saint-Antoine. Cette œuvre est un rare témoignage des conséquences humaines de la répression des barricades de juin. Cette série, véritable « unicum » dans l’œuvre d’Hervier, témoigne des convictions politiques de celui dont Roger Marx disait qu’il avait « vécu en étroite communion avec l’âme populaire ».
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