Victor HUGO (Besançon, 1802 - Paris, 1885) VIVEZ :... - Lot 244 - Ader

Lot 244
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Victor HUGO (Besançon, 1802 - Paris, 1885) VIVEZ :... - Lot 244 - Ader
Victor HUGO (Besançon, 1802 - Paris, 1885) VIVEZ : le banquet MOUREZ : la tombe Pinceau et lavis d’encre sur trois planches de sapin. Signé et daté en bas à gauche sur l’un : « Victor Hugo 185. ». Les deux enchâssés dans un cadre en sapin. 28,4 x 82,5 cm Provenance : - Probablement offert par Victor Hugo à son fils Charles Hugo (1826-1871). - Collection Charles Hugo (1826-1871) Bruxelles (?). - Collection Georges Hugo (1826-1925) Paris, collection Jean Hugo (1894-1984), collection Lunel. - Vente Hugo, Christie’s, Paris, le 4 avril 2012, n° 180, reproduit. Bibliographie : Bernadette Grynberg et Jean Massin, Victor Hugo, Œuvre graphique, vol. II, t. XVIII, n° 823 et n° 824 [M II 823 M II 824] in Victor Hugo, Œuvres complètes, édition chronologique publiée sous la direction de Jean Massin, Paris, Club Français du livre, 1967-1971[OCM]*. Victor Hugo a rarement utilisé le bois comme support de ses dessins. On connaît une autre latte de bois dessinée, conservée au musée Victor Hugo à Paris (op. cit. M II 859), qui décorait, sous forme de trumeau, la salle à manger d’Hauteville Fairy, la maison de Juliette Drouet à Guernesey. Victor Hugo partageait effectivement son temps à Guernesey entre sa maison de Hauteville House avec sa femme et ses enfants, et à côté de celle-ci la maison de sa maîtresse, Hauteville Fairy. Nos dessins dont la date est à moitié effacée « 185. », ont certainement été réalisés à la même époque. Victor Hugo nous surprend encore, avec cette question métaphysique, « Vivez-Mourez », qu’il confie à son personnage de Goulatromba « Un seigneur dont jamais un juron ne tomba Et mon ami de cœur nomme Goulatromba » (Ruy Blas, acte IV, scène 5). Avant tout un filou, détrousseur d’ivrognes et coureur de jupons, qui brûle la vie par les deux bouts. Sur nos dessins Goulatromba est seul au cimetière devant une tombe en décrépitude, puis seul au banquet, comme s’il devait continuer à vivre malgré la mort. Vaut-il mieux survivre que partir avant l’autre ? Peut-être peut-on y voir une allusion à la perte prématurée de sa fille, disparition dont Victor Hugo ne s’est jamais remis ? Ses incantations métaphysiques ne sont pas sans rappeler les injonctions que Gauguin dessine et taille dans le bois comme à Tahiti sur les linteaux de sa maison « Maison du Jouir » : « soyez amoureuses et vous serez heureuses » « soyez mystérieuses ».
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