Jean-Baptiste OUDRY (Paris, 1686 - Beauvais,... - Lot 9 - Ader

Lot 9
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Jean-Baptiste OUDRY (Paris, 1686 - Beauvais,... - Lot 9 - Ader
Jean-Baptiste OUDRY (Paris, 1686 - Beauvais, 1755) Io changée en vache ; Hippomène et Atalante Paire de toiles d’origine La première datée et signée en bas gauche : « JB. Oudry. / 1732 » 47,2 x 69,2 cm et 47,5 x 69 cm (bandes de tension) Provenance : Vente Sotheby’s, Paris, 23 juin 2021, n° 56. Nos deux esquisses sont à rapprocher du cycle des Métamorphoses d’Ovide, dont l’unique tissage par la manufacture de Beauvais débute en mars 1734. Acquise par le roi du Danemark Christian VI pour son palais de Christiansborg à Copenhague, cette tenture fut malheureusement détruite dans un incendie le 26 février 1794. Outre une vingtaine de dessins, on connaît aussi deux autres peintures à l’huile similaires aux nôtres par leur format et leur facture : Le Palais de Circé (collection particulière) et Ocyrhoé changée en jument (Poznan, Muzeum Narodowe). Nos tableaux sont préparatoires à la première et à la troisième pièce de l’ensemble. Dans chacune des toiles, Oudry enrichit sa composition de plusieurs métamorphoses. Dans Io changée en vache nous pouvons voir à gauche, un loup couronné aux portes d’un riche palais en flammes qui évoque le roi Lycaon ainsi transformé par Jupiter. La lyre accrochée au tronc d’un arbre sous la queue du paon fait quant à elle référence au mythe d’Apollon et de Daphné. Dans la seconde esquisse, Oudry illustre la métamorphose de Cyparissus, transformé en cyprès après avoir blessé un cerf. Nous connaissons l’une des premières pensées d’Oudry pour Io changée en vache grâce à un dessin provenant de l’ancienne collection Lamponi-Leopardi (collection particulière). Si la génisse, le paon, les attributs de Mercure ou encore le loup sont bien présents, leur disposition est très différente : le palais de Lycaon placé à droite y occupe une place moins importante et le premier plan est dominé par un cours d’eau sur lequel nage un cygne. Pour la tête d’Hippomène, le peintre réutilise un dessin rehaussé de pastel croqué d’après nature à la Ménagerie de Versailles (Schwerin, Staatliches) préparatoire au Lion et l’araignée (Stockholm, Nationalmuseum). Le peintre semble s’éloigner progressivement du genre pittoresque pour se consacrer à la peinture d’après nature. Le choix d’Oudry de ne représenter que la phase finale des transformations bouleverse les codes habituels de représentation de la fable. Mais en faisant cela, il enlèverait, selon Pascal-François Bernard, « une partie de l’aspect irréel, du sens du mystère de la fable, qui réside justement en l’équilibre instable entre le divin et le naturel ». Cela traduit néanmoins le lien que l’artiste fait entre peinture d’Histoire et peinture animalière.
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