Antoine-Auguste THIVET (Paris, 1856 - 1927) Une... - Lot 130 - Ader

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Antoine-Auguste THIVET (Paris, 1856 - 1927) Une... - Lot 130 - Ader
Antoine-Auguste THIVET (Paris, 1856 - 1927) Une Martyre Toile Signée en bas à gauche : « A. Thivet. » 59,7 x 82 cm Exposition : Paris, Salon de la Société des artistes français, 1906, n° 1605. Bibliographie : L. Károly, Külföldi krónika, in. Művészet, Budapest, 1907, n° II, p. 135. Fils d’Etienne Thivet (1826-1893), peintre originaire de Beaune, Antoine-Auguste intègre l’École des Beaux-Arts en 1876 où il suit les cours de Gérôme et d’Aimé Millet. Il passe de l’orientalisme au paysage, de la scène de la vie parisienne aux natures mortes, tout en passant par le portrait. Sa réputation repose avant tout sur sa peinture de nus. Peintre de la femme, tout est prétexte à leur représentation dans le plus simple appareil, qu’il s’agisse de nymphes, de divinités, de sorcières ou de paysannes. Ici Thivet est strictement fidèle au texte dont il s’inspire : Une Martyre. Dans ce long poème qui ne compte pas moins de soixante vers publié en 1857, Baudelaire décrit bel et bien un crime sadique contemporain dont on peut d’ailleurs s’étonner qu’il n’ait pas figuré parmi les pièces condamnées des Fleurs du mal puisqu’il fait presque référence à des pratiques nécrophiles. Égal à lui-même, Thivet trouve dans cette source littéraire prétexte à peindre un nu féminin, mais contrairement au reste de sa production, légère et insouciante, l’œuvre qu’il réalise ici est volontairement choquante, produisant chez le spectateur un sentiment oscillant entre effroi et délectation. « Une Martyre Sur le lit. Le tronc nu, sans scrupule étale. Dans le plus complet abandon, La secrète splendeur et la beauté fatale Dont la nature lui fit don. » (Charles Beaudelaire : Les Fleurs du mal.)`
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