Jeanne Louise Genet, Madame CAMPAN (1752-1822)... - Lot 268 - Ader

Lot 268
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Jeanne Louise Genet, Madame CAMPAN (1752-1822)... - Lot 268 - Ader
Jeanne Louise Genet, Madame CAMPAN (1752-1822) lectrice de Mesdames filles de Louis XV, secrétaire et confidente de Marie-Antoinette, institutrice et pédagogue, elle dirigea la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur d’Écouen. L.A., 9 nivôse VI (29 décembre 1797), à Caroline d’Hyenville ; 4 pages in-4 (petit accident sans manque dans le haut de la lettre). Intéressante lettre à une ancienne élève, à propos de la future Reine Hortense. Elle lui envoie, malgré la cherté des ports de lettres, des « petites niaiseries de vos compagnes […] Hortense est à Paris. Le général [Napoléon Bonaparte] qui est arrivé avant la maman [Joséphine] a été si content de sa modestie, de son maintien, de ses talens, qu’il a désiré m’en faire ses remercimens et m’a invitée à dîner, […] il m’a dit que si Me Bonaparte partageoit son vœu Hortense reviendroit chez moi ». Elle espère dont pouvoir encore garder « cette aimable enfant qui ne m’a donné que de la satisfaction, et me fait infiniment d’honneurs »… Elle a dû renvoyer Mme Lagoutraye « qui broulloit toute ma maison et y fesoit mille cabales, [...] elle en est sortie comme Médée, ou pour faire une comparaison plus analogue à son caractère comme le Tartuffe de Molière lorsqu’il enfonce son chapeau et dit qu’il perdra les gens honnêtes qui l’ont recueilli »… Jurant que Mme Campan allait perdre son établissement, elle est allée voir tous les parents en la décrivant « comme une démocrate terroriste […] parce que j’ai dit que le Général Bonaparte est à comparer avec avantage aux plus grands Capitaines de l’antiquité », vérité qui restera pourtant dans l’Histoire. Elle l’a aussi accusé de négliger les devoirs de la religion pour ses élèves, et d’être « méchante comme le diable », etc… : « Laissons tant d’horreurs, elles affligent l’humanité et on est particulièrement affecté de les voir dans les cours qui devroient avoir une vraie piété »… Elle raconte ensuite les terribles malheurs d’une élève, « ma petite Sophie que j’aime à la folie », dont le père vient d’épouser « la comédienne Lange de la rue Feideau, la mère irritée a trouvé le moyen de la faire enlever », ce qui a occasionné une violente rixe entre les domestiques du père et le gens de la mère : « la pauvre enfant a eu ses hardes mises en pièces pendant que l’on batailloit pour elle, mais son petit cœur bien pur […] aura été encore plus déchiré que ses vêtemens ». Sa mère la retient dans un lieu inconnu dans l’attente du procès, ne voulant pas la laisser dans les mains d’une femme de théâtre, etc… Elle enverra bientôt le petit cadeau pour sa chère Caroline : « il est prêt, mais je l’exhorte à bien travailler »… On joint une P.A.S. à en-tête de la Maison d’éducation de la Citoyenne Campan, Compte rendu aux Parens des Pensionnaires », bulletin de Caroline d’Hyenville, 1er floréal IV (20 avril 1796) : bulletin très élogieux, avec reçu de la somme de 500 fr en assignats (1 page in-4 en partie imprimée).
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