Conversation entre une jeune femme et un ascète, folio proba - Lot 247

Lot 247
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Conversation entre une jeune femme et un ascète, folio proba - Lot 247
Conversation entre une jeune femme et un ascète, folio probablement issu du manuscrit du Dvâdasa Bhâva (Les Douze Existences) copié à Allahabad, Inde du Nord, école moghole, vers 1600-1605 Folio de manuscrit sur papier de 4 lignes de texte en persan nasta’liq à l’encre noire, certains noms aux encres rouge, bleue et à l’or, le texte encadrant une importante illustration à la gouache rehaussée d’or, représentant un derviche ascète en conversation avec une femme sous un arbre, sa canne et sa sébile à côté de lui. Au premier plan, pièce d’eau peuplée d’échassiers et d’un poisson émergeant au milieu de nénuphars, et derrière les protagonistes se déploient plusieurs plans de paysage : des collines animées d’oiseaux, une autre occupée par deux notables au visage nimbé en conversation au pied d’un arbre, une pièce d’eau avec une embarcation et, au loin, l’esquisse d’une ville. Le revers du folio est vierge. Sous cadre. Dim. folio : 24,2 x 13,2 cm ; dim. peinture : 16,9 x 11,5 cm Quelques sauts de polychromie et taches, quelques repeints, folio raccourci, privé de sa marge et fort probablement dédoublé puis encollé sur carton. Provenance : Collection de M. Paul Esway, directeur des publications auprès de l’Unesco. Puis par descendance. An Illustrated Leaf presumably from the Dvâdasa Bhâva (‘Twelve Existences’), North India, Allahabad, c. 1600-05 La peinture moghole de la cour du Prince Salîm à Allahabad au tournant du XVIIe siècle Cette page exceptionnelle semble un témoignage rare des productions d’arts du livre à la cour du prince Salîm, futur empereur Jahangir, à Allahabad en Inde du Nord au tournant du XVIIe siècle. Le prince Salîm, fils de l’empereur Akbar, entre en rébellion contre son père en 1599 et part s’établir dans une ville indépendante, Allahabad, jusqu’en 1604. Les mauvaises relations avec son père ne lui permettent pas de bénéficier des services des artistes travaillant à la cour, mais il sait s’entourer de peintres de talent pour répondre à ses commandes d’art du livre. Parmi les rares œuvres issues du Kitabkhaneh du Prince peuvent être cités le célèbre Divan de Hassan Dihalvi écrit en 1602 et illustré de 14 peintures (Walters Art Gallery Baltimore, MS. W. 650) ou encore une traduction persane du Raj Kunwar écrite en 1603 et illustrée de 51 peintures (Chester Beatty Library, Dublin, MS 37). Dans le cas de notre folio, nombreux sont les éléments concordant vers son attribution à un manuscrit intitulé le Dvâdasa Bhâva copié vers 1600-1605 et dispersé dans sa presque totalité le 11 juillet 1972 par la maison de vente Sotheby’s (lot 45). Le Dvâdasa Bhâva ou Les Douze Existences Le Dvâdasa Bhâva ou Les Douze Existences est la traduction persane d’un texte sanskrit. Ce texte, centré sur une figure royale du nom de Vikramanka, aurait été réalisé à l’usage d’un prince nommé Mirkânak plusieurs fois cité dans la narration. Ni son identité, ni celle du roi ne sont clairement définies. Si le prince n’est pas identifiable dans l’histoire de l’Inde, le roi pourrait être le roi Gupta Chandragupta II (r. vers 380-415) qui s'était donné ce titre notamment sur les monnaies frappées à son nom, ou encore le roi Chalukyan occidental Vikramaditya VI (r. 1076-1126) également dénommé ainsi. Quant au sujet de la narration, le texte semble conter l’histoire d’une jeune femme aspirant à la vie d’ascète. Le manuscrit dispersé chez Sotheby’s, Londres, le 11 juillet 1972 et le devenir des folios Le manuscrit vendu à Londres en 1972 semble la seule version connue à ce jour de cette histoire. Lors de sa présentation à la vente, le manuscrit était visiblement incomplet, et les treize folios illustrés ainsi qu’une shamsah enluminée signée Muhammad Sadiq étaient extraits du texte, présentés séparément . Cette information précieuse du catalogue suggère l’existence d’autres folios, et possiblement de folios illustrés non répertoriés. Elle fait aussi immédiatement penser à une pratique commerciale courante sur les manuscrits de valeur, celle de leur démembrement par leur propriétaire ou des marchands pour des visées commerciales. C’est le sort que connut le Shâh-Nâme Demotte dénommé d’après le marchand d’art parisien qui s’exécuta vers 1910 sur le fameux Livre des Rois du Grand Mongol copié en Iran vers 1330, pour ne citer que le plus célèbre. La pratique pouvait prendre plusieurs formes allant du simple détachement des pages de leur reliure, au découpage, ou même au dédoublement des folios dans leur épaisseur, dissociant alors le recto du verso. NOUS VOUS INVITONS À DÉCOUVRIR LA FICHE COMPLÈTE DANS LE CATALOGUE PDF.
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